Publié le 3 Septembre 2016
Tu dois tendre les bras pour lire ton dernier best-seller et que tu finis avec une paire de lunettes progressives sur le bout de ton nez.
Tu ne dors plus que six heures par nuit et que tu dois te lever pour faire pipi.
Tu te lèves le matin avec des douleurs partout et que ton médecin te dit qu’il n’y a rien à faire que c’est l’arthrose de la cinquantaine.
Tu dois passer ta première mamo de dépistage et que tu te retrouves un beau matin avec les nénés écrabouillés entre deux plaques de plexiglas.
Tu reçois le catalogue Daxon dans ta boîte aux lettres et que tu revois en un éclair les robes-tabliers de ta grand-mère et ses cœurs croisés de Playtex.
Tu te surprends à dire lorsque j’étais jeune ou de mon temps….
Tu manges des yaourts Taillefine, cinq fruits et légumes par jour et trois tablettes de chocolat et que tu continues à t’arrondir.
Tes dernières collègues sont plus jeunes que tes enfants et que la petite stagiaire te vouvoie en t’appelant madame.
Quand tu tapes ménopause sur Google.
Tu enfiles une minijupe et qu’elle finit illico presto à Emmaüs.
La vendeuse de Séphora te dévisages un long moment alors que tu tapotes ton code en caisse et te glisse discrètement dans ton sac, des échantillons antirides, liftant + et coup d’éclat.
On te dit que tu ressembles de plus en plus à ta mère.
Tu déjeunes le matin avec des céréales spécial K, des flocons d’avoine et du jus de pruneau (tu vois ce que je veux dire).
Tu chantonnes, mangez la banane par les deux bouts ouin, ouin et qu’on te demande si tu te sens bien.
Quand dans la terrible épreuve du miroir grossissant pour t’épiler les sourcils, tu ressembles à un vieil éléphant du zoo de Vincennes.
Tu reçois de la pub pour t’abonner à Pleine vie avec des communiqués pour monte escaliers.
Ton banquier veut te refourguer des assurances- vie pour préparer ta succession.
Tu as coché la plupart des affirmations ci-dessus, Bienvenue au club de quinquas.
Mais n’ai pas peur, médites cette citation de Marie-Louise Audibert
Vieillir c'est s'arracher à soi, un soi habituel, commode, et en même temps s'approcher du noyau dur. Plus tu vieillis, plus tu es. Plus tu t'effaces, plus tu es là. Finis les masques et les stratagèmes.
Et oui,
Plus tu vieillis, plus tu t’approches de la quintessence de toi même
C'est beau non?