Publié le 20 Septembre 2017

La peur s'empare de l'aube

Petit matin blême

La peur s'empare de l’aube

Au loin le chien hurle

 

Ruelles désertes

Silhouette dans la brume

Lumières blafardes

 

Bruine d'automne

Les bogues tombent au sol

Solitude morne

 

Cheminée qui fume

Les âmes vivent encore

Lueur au carreau   

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Publié le 18 Septembre 2017

Premier baiser - Haïku

La grande ourse luit

Été à l’odeur des foins

L'aurore s'éveille

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Publié le 13 Septembre 2017

Fin d'été - Haïku

Maison du bonheur
Dehors, tombent les feuilles
Sur la mousse meurent

Aube sans soleil
La cime des bouleaux bouge 
Dedans il fait chaud

 

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Publié le 8 Septembre 2017

De l'autre côté de la dune

Texte pour le concours 2017 E-ecrire au feminin sur le thème : C'était son premier tatouage

le texte sur le site

 l****

Les pieds enfoncés dans le sable chaud, leur barda de plage ralentissant leur progression, Natacha et sa famille avançaient lentement sur la dune. Les oyats, les euphorbes et les minous duveteux agitaient leurs tiges pour leur souhaiter la bienvenue. Essoufflés par l’effort, ils s’arrêtèrent un instant au sommet pour contempler l’immensité bleue. Un petit vent iodé leur balaya le visage tandis que le bruit des vagues et des mouettes claironnait le début des vacances.

La plage était immense, à moitié découverte, laissant paraître l’estran humide avec à sa lisière une ligne d’algues sèches et odorantes. Le drapeau était vert, sur sa chaise haute, un maître-nageur en maillot rouge scrutait la baignade. Un vendeur haranguait les estivants en déclamant une litanie gourmande, « chouchous, chichis, esquimaux glacés », qui finissait par donner l’eau à la bouche. Au-dessus des corps allongés, des cerfs-volants s’agitaient en froufroutant dans un ciel sans nuages.

Le décor était planté, immuable, rassurant et ils entrèrent en scène en plantant leur parasol à la limite du sable sec et du sable mouillé. Ils étalèrent leurs serviettes côte à côte délimitant ainsi leur espace personnel puis ils se tartinèrent mutuellement de crème solaire haute protection et enfin sourirent d’aise. Chacun se livra ensuite à ses occupations, Natacha sur le ventre démarra un roman, son compagnon nonchalamment posé sur son bras suivit des yeux les va-et-vient des baigneurs tandis que les fillettes vidaient la mer en remplissant l’immense trou qu’elles avaient creusé.

L’océan poursuivit son cycle infini et se retira encore plus loin au rythme de ses vagues blanches, la marée fut bientôt basse et les pécheurs à pied prirent possession de la vase.

Lorsque le soleil baissa un peu, la famille prit son quatre heures, quelques pèches juteuses qui se mélangèrent au sel de leurs bouches perlées de grains dorés.

En fin d’après-midi, le père organisa une partie de raquettes sur l’immense terrain gris et puis l’on prit son temps pour plier bagage et se joindre à la transhumance du soir.

Au mobil- home, d’autres rituels les attendaient, étendre les serviettes, rincer les maillots de bain, prendre leur douche et enfiler des vêtements légers sur leur peau rougie.

Après diner, ce fut la sortie au marché, ils dégustèrent une glace à l’Italienne sur le port illuminé, ils déambulèrent dans les ruelles bondées et puis Natacha vit l’étal. Cette année, elle le savait, elle succomberait. Elle choisit un papillon qui éphémère ne resterait dans l’échancrure de son décolleté que le temps des congés.

Le vendeur la fit s’installer puis appliqua le pochoir et pulvérisa l’encre corporelle, il décolla délicatement le carton puis lui tendit un miroir. La jeune femme découvrit alors, tout intimidée de son audace, son premier tatouage.

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Publié le 3 Septembre 2017

Cap sur la liberté

Cap Blanc-Nez, cap Gris-Nez dans le pas de Calais, la corne des ferries gémit dans la brume.
Pointe de Grave, à l’extrémité du Médoc, un grand vent de sable cingle l’azur.

Pointe du Raz, la mer écume sa rage sur  les rochers abrupts du Finistère.

De l’autre côté.

La  liberté. 

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