Publié le 26 Février 2015

Chansons autour du feu de camp

En juillet 1974, comme chaque été, je débarque en colonie de vacances. Un mois de vie en collectivité, de jeux, d'excursions et de chansons.

Nous sommes en période post soixante-huitarde et nos moniteurs ont la barbe et les cheveux longs et nos monitrices portent des tenues peace and love.

Guitare en bandoulière, Gérard nous apprend toutes les chansons engagées de l'époque.

De Maxime le Forestier à Moustaki, de Brassens à Mouloudji en passant par Barbara, Nougaro, Aufray, Ferrat...

Un vent de liberté souffle sur la maison bleue, les premiers émois amoureux nous saisissent le soir à la brume.

On déserte avec ce pauvre gars qui ne veut pas se battre, on boit un coup à la bouteille qui ne nous lâche pas et on pleure nos 20 ans alors qu'on en a que la moitié.

Nous y mettons tout notre cœur autour des braises rougeoyantes ou en balade. Main dans la main, nous chantons comme si c'était la dernière fois.

A 10 ans, nous ne comprenons évidement pas le sens exact de toutes ces paroles mais nous vivons intensément l'ambiance, l'amitié, la fraternité.

Dans ce répertoire des années 70, Gérard nous fait chanter sa révolte mais aussi des refrains plus entraînants. Nous voguons en tenant la barre ou nous nous baladons sur les champs Elysés.

Nous chantons également des chansons plus traditionnelles telles le galérien, Fleur d'épine , Nous étions vingt ou trente, ils étaint trois garçons, les prisons de Nantes...

Et nous les filles, déjà midinettes, ne nous lassons pas de Billy boy qui ne voulait pas quitter sa maman.

Debout les gars, réveillez vous, aujourd’hui est un jour nouveau où l'on se réjouit sous le soleil d'été, où l'on sourit à notre enfance et à notre avenir.

Et le soir venu, Doucement, doucement, doucement s'en va le jour et avant de nous quitter chantons une chanson d'amitié.

Gérard pince encore une fois les cordes de sa guitare triste sur les jeux interdits des enfants déjà endormis dans les couvertures au pied du feu qui s'éteint.

Et Félix Leclerc nous berce en nous offrant son petit bonheur qui s’installa durablement dans nos cœurs cet été là.

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Publié le 25 Février 2015

Mes yeux bleus se sont unis à l'horizon

L'un des paysages les plus extraordinaire qu'il m'ait été donné de contempler est celui de la pointe du Raz en Finistère.

 

Lieu unique découvert sous un magnifique soleil de printemps .

 

Mes pas m'ont alors mené sur la Lande fleurie où fouettée par le vent du large, j' ai emprunté le sentier du littoral.

Mes yeux bleus se sont unis à l'horizon

A chaque détour du chemin, entre fleurettes jolies et écueils granitiques, mon admiration n'a fait que croître.

 

Je suis au bout, du bout de la France avec l'océan à l'horizon sur 180° .

Les roches abruptes plongent dans la grande bleue écumant ses vagues folles.

 

Les mouettes virevoltent en criant dans d'interminables balais féeriques avec pour décor le grand phare blanc et l'île de Sein.

Mes yeux bleus se sont unis à l'horizon

La vision est grandiose, époustouflante de beauté. Dame nature offre ici un spectacle d'exception qui fait battre les cœurs et remplit d'allégresse.

 

Au cœur de cette cathédrale de la mer, une invitation inoubliable à sourire, à remercier, à prier même.

Mes yeux bleus se sont unis à l'horizon

Puis rouvrir doucement mes yeux bleus désormais unis à l'horizon. Tendre mes bras vers la statut de la Liberté.

 

Et voguer en silence, confiante là ou le vent m’emmène, persuadée qu'il m'attend

Mes yeux bleus se sont unis à l'horizon

Laissez vous envouter par la musique et les paysages

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Positive attitude

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Publié le 24 Février 2015

Lectures et liberté

J'ai 7 ans lorsque je découvre Les Club des cinq de Enid Blython. Je cours avec les 4 enfants et le chien Dagobert, je pars en camping sur l’île au trésor ou au phare des tempêtes ou encore dans la maison hantée.

Je dévore aussi Les Clan des 7, une société secrète aux aventures extraordinaires qui se réunit dans des lieux insolites où l'on obtient le droit d'entrer en donnant le mot de passe.

Et toujours du même auteur, la série des Mystères qui m’entraîne avec d'autres personnages dans  péripéties extraordinaires.

Les points communs de ces livres de bibliothèque rose sont l’aventure et la liberté.

De très jeunes enfants qui se retrouvent sans cesse dans des situations extrêmes, qui dénouent des intrigues, espionnent les bandits, sautent par la fenêtre, passent le nuit dehors, allument des feux de camp, se déplacent à vélo sans contrainte.

Avec les copines de primaire, nous mettons en place un véritable trafic de bibliothèque rose, nous échangeant le matin de bonne heure sous le manteau un "Club des cinq et les gitans" contre "Un mystère de la péniche".

Le mercredi après midi, nous fabriquons des insignes de notre propre clan avec mot de passe pour entrer dans le garage d'une petite copine.

Des jeux d'enfants pas si innocents où les chefs et les suiveurs se révèlent où les jeux nous construisent de par cette imagination débridée alimentée par nos lectures mouvementées.

Mais une fille grandit vite, nous voici de grandes demoiselles de 10 ans en classe de CM2, nous lisons désormais la bibliothèque verte, les Alice et les sœurs Parker de Caroline Quine.

Des histoires de jeunes filles de 18 ans, détectives amateurs, que nous suivons désormais à l'université, en voiture, en voyage à travers le monde. Elles ont des amoureux, vont au bal et résolvent des enquêtes et intrigues compliquées.

Pendant les vacances, c'est la bibliothèque de mes grand-parents maternels qui assouvie ma passion des livres.

Lectures moins actives, plus champètres, je découvre toute la collection de la Comtesse de Ségur et ces livres verts appelés du nom de leur auteur Les Trilby.

Installée sur le dossier du canapé rouge, je dévore sans autre contrainte les Malheurs de Sophie, Les petites filles modèles ou Un bon petit Diable…

Je découvre la discipline sévère, les punitions au pain sec et à l'eau. J'entrevois les différences sociales et la notion de charité faite au plus pauvres.

Les Trilby montrent également divers milieux sociaux et culturels, apportent une ouverture sur le handicap ou la différence.

Toujours une morale et des valeurs d'efforts et d'amélioration de soi mises à l'honneur.

Je galope à travers Paris avec Dadou, le pauvre gosse qui survit en vendant illégalement sur les marchés et vit avec sa maman veuve dans une roulotte déglinguée. Sa rencontre avec Guy le petit garçon riche et handicapé va changer sa vie à jamais.

Je pars en vacances et gagne ma liberté avec cette bande de cousins qui pendant deux mois vont s'auto gérer dans la montagne Cannoise, s’épanouir et faire aussi de grosses bêtises.

Je visite les rites et coutumes du Japon, de l'Inde ou du Maroc avec des enfants de mon âge qui découvrent les différences de culture, de coutumes et de religion.

 

Et pour terminer l'inventaire des bouquins marquants de mes premières années de lectrice, je citerais le Petit Prince dont une magnifique édition illustrée m'a été offerte pour mes 8 ans.

Je découvre avec curiosité, le boa géant qui a avalé un éléphant, toutes ces petites planètes rigolotes, cet arbre qu'on appelle baobab, la rose et le renard et cette image de fin du petit garçon foudroyé qui m'a tant impressionné...

Le petit prince est d'abord ce très beau livre d'images où je me plonge le soir venu.

Je lis aussi peu à peu, des bribes de l'histoire sans en comprendre la portée.

Je devine la signification des mots en les associant aux images, un allumeur de réverbère, un buissessman, une comète, un cratère...

Quelques années plus tard au collège, je découvre St Exupéry, son histoire...

Ce livre reste depuis toujours à portée de main.

Devenue maman, je l'ai fait découvrir à mes filles et je l'ai redécouvert moi même avec une lecture adulte.

En 2012, j'ai compris du fond de mon cœur ce que signifiait « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est Invisible pour les yeux."

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Rédigé par Véronique

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Publié le 18 Février 2015

La courette - Les bétises c'est mieux à deux

Toute petite je joue dans la courette qui sépare la maison de mes grand-parents de la mienne.

Quelques mètres carrés avec la parterre de fleurs de mémé, un banc de pierre, du fourre tout sous l'escalier  et un fil à linge qui sert lorsque maman n' a pas le temps de descendre au jardin.

Il y a aussi une plante grimpante qui s'appelle polygonum dont je mange les feuilles au goût sucré. Plus tard, elle sera remplacée par un frêne pleureur qui donnera de l'ombre dans la cour.

Au coin de la maison, des pieds de rosiers grimpants aux grosses fleurs roses ou rouges qui embaument le mois de mai.

Un jour, mon grand-père avait greffé deux autres variétés sur le même pied. Tout le monde dans le bourg a admiré le rosier à trois couleurs qui n'a duré qu'une seule année.

La porte de la cuisine de mémé est toujours ouverte pour surveiller nos jeux et surtout nos chamailleries.

A deux sur le tricycle, à cheval sur la rampe d'escalier, debout sur la banc...

L'autre jour, j'avais sorti mon landau de poupées avec son ciel de lit en percale moucheté. Et l'on s'est disputé un poupon qui dormait tranquillement dans le petit lit. Résultat, mon petit frère est tombé à la renverse et s'est tapé la tête contre un muret.

La grand-mère alertée par le bruit est intervenue et tout c'est enchaîné, mes parents étaient là, je me suis fais fâcher et la voiture a démarré avec mon frère et mes parents dedans. Ils partaient pour la clinique.

Je pense que cette situation a provoqué le premier ressenti de culpabilité de ma courte vie.

Au mois de septembre, nous sommes aux premières loge pour regarder l'arrivée de la course cycliste et applaudir les coureurs. La rue raisonne de klaxons à trois tons et est parée de banderoles à fanions.Une jeune fille en belle robe remet un bouquet au gagnant et lui fait la bise.

Quand je serais grande, je serais la reine de mon village moi aussi !

Un autre jour pour une manifestation, un gendarme poireaute au coin de la maison et comme je ne veux pas ranger mes jouets mon père va le chercher. Le gendarme s'acquitte très sérieusement de sa mission et les joujoux regagnent leur boite en deux temps trois mouvements. Depuis ce jour, à chaque fois que je vois un 4L bleue à gyrophare, je me tiens à carreaux. Je suis persuadée que les gendarmes sont équipés sous leur képi, d'un système d'écoute de mes bêtises.

 

Mais cette courette, c'est aussi les repas d'été où l'on sort la table en formica de mémé pour manger tous ensemble avec les parisiens venus pour les vacances. Une salade de tomates du jardin, du rosbif froid, des chips et des esquimaux en dessert suffisent à faire notre bonheur juvénile.

La soirée se termine par une balade et des galopades dans les petits chemins aux odeurs de foins coupés. Nous rentrons à la nuit tombante juste éclairés par la lune et les vers luisants.

Le portillon de la courette se referme alors sur notre sommeil d'enfants fatigués mais ravis de cette belle soirée.

 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 15 Février 2015

Pardonner

La notion de pardon est indissociable de celle du "faire mal".

Mais qu'est ce qui est mal?

Ce sont nos valeurs, notre éducation, les lois, les règles qui fixent les limites

Graves ou bénignes, volontaires ou non, en paroles, en actes, en pensées, ou par omission, les offenses qu'ont nous fait sont parfois réparables, parfois irréversibles, parfois avec des conséquences graves.

Pardonner est un acte volontaire,un cadeau offert à l'autre, une formidable ouverture pour se rapprocher.

Mais pardonner (pour de vrai) est un chemin, un peu comme le deuil. Je suis blessé, j'ai envie de riposter, je lui en veux ou pire je le hais, je n'oublierais jamais et puis peu à peu je m'apaise, je regarde ce qui c'est passé, je cherche à comprendre, je change de regard, je pardonne, j'active d'autres relations avec lui.

Ne pas pardonner amène des sentiments, des attitudes malsaines: l’ignorance, l'indifférence ou pire rendre au centuple avec haine

Mais peut t'on tout pardonner?

Les actes qui nous touche personnellement au plus profond et les événements qui concernent tout le monde comme les attentats terroristes ou les crimes insoutenables contre l'humanité?

Pardonner

Être pardonné

Et lorsque c'est moi le fautif, celui qui est rongé de remord, de culpabilité.

Lorsque c'est moi qui regrette et a besoin d’être pardonné.

Ce pardon qui une fois accordé me soulage, me libère, me donne la permission de passer à autre chose.

Oh, certes, le pardon ne transformera pas le mal en bien, n'effacera pas ce qui c'est passé et qui ne pourra plus ne pas avoir existé.

La réminiscence des mauvais faits referons surface de tant à autre pour rappeler qu'il ne faut pas recommencer.

Mais il est si important ce pardon, sans lui, la faute resterait active, me restreindrait à ce "mal fait",

Pardonner

Se pardonner à soi même, une offense réelle ou subjective. Se reprocher ad vitam æternam de ne pas avoir fait, dit...et tourner ça en boucle sans issue puisque l'unique protagoniste est soi. Puisque le seul qui se fait des reproches est soi.

Des décisions qui ont été prises dans des contextes précis avec les meilleures intentions du monde, par amour. Le résultat est parfois décalé et provoque incompréhension, regrets, rancune.

Alors faire la paix avec soi même, se pardonner est un réel acte d'humilité.

S'est accepter de ne pas tout maîtriser.

Vous pouvez lire cet article tout en écoutant cette musique apaisante

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Rédigé par Véronique

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Publié le 15 Février 2015

L'écolière

Je rentre à l'école en 1969 dans la classe enfantine de Mme Martin et comme l'école est  à deux pas de la maison je m'y rends seule en prenant au passage ma copine Catherine.

En ce jour de rentrée, nous nous regroupons avec les autres petites filles devant la barrière verte de l'école élémentaire en attendant que le directeur donne l'autorisation d'entrer. Nous portons toutes des tabliers en nylon et des cartables en plastiques colorés. Les unes ont des nattes ou des couettes et les autres tout comme moi une petite coupe au carré qui me fait une bouille toute ronde et un air espiègle.

La maîtresse tape dans ses mains, nous devons nous mettre en rangs devant la porte d'entée puis nous entrons en silence et en ordre, la classe enfantine et le cours préparatoire en premier, les cours élémentaires en second et enfin les cours moyens. Dans le long couloir vitré, bordé de porte-manteaux d'un côté et de lavabos de l'autre, nous nous déchaussons et enfilons des pantoufles pour ne pas salir le parquet ciré.

Nous voilà de petits écoliers, bien droits derrières nos tables en bois avec trous d'encriers (devenus inutiles) et cases profondes. Sur la haute estrade, le bureau de Mme Martin et le grand tableau noir. Le long du tableau des lettres associés à des dessins. Sur le rebord de la fenêtre un gros boulier, au mur des cartes de géographie, de sciences ou d'histoire. Au fond des petits livres illustrés, des perles, de la pâte à modeler et des jeux étalés sur une grande table.

Chaque matin, la maîtresse sort un grand cahier et fait l'appel puis c'est la leçon de morale. Viens ensuite la distribution des cahiers recouverts de protèges cahiers aux motifs géométriques. Nous disposons aussi d’un crayon de papier, d’une pochette de crayons de couleur et d’un livre de lecture.

Que de trésors à ranger dans la case puis dans le cartable 

La maîtresse nous demande d’ouvrir le cahier rouge à la première page. Elle y a inscrit notre nom, notre date de naissance, notre classe et l’année scolaire 1969 – 1970. A la page suivante je reconnais mon prénom tracé en pointillés. Chacun à notre tour, nous devons répéter nos prénoms avant de le repasser au crayon de couleur sur notre cahier.

Plus tard, la maîtresse s’occupe des grands et nous autorise à ouvrir notre livre de lecture. Elle nous apprend qu’il s’intitule « Je veux lire ». A l’intérieur nous faisons connaissance avec trois enfants « Cécile, Gilberte et Georges », ce sont les nouveaux amis qui vont nous suivre deux années durant dans ce parcours de l'apprentissage de la lecture.

Sur le bureau de la maîtresse, il y a un truc qui m’intrigue depuis le premier jour. C’est comme un moulin à café transparent avec une manivelle. Je me demande bien à quoi ça sert. Je suis rapidement fixée quand un grand du CP signale que sa mine de crayon a cassé. La maîtresse introduit le crayon dans l’appareil et tourne la manivelle. La boite transparente se remplit de taillures en spirale. Nous observons la scène bouche ouverte de cette découverte extraordinaire.

Chaque exercice est gratifié ou sanctionné d'une lettre en rouge. Les Bien et Très bien donnent droit à des bons points. Chaque samedi matin, la maîtresse compte nos bons points et en échange dix contre une image que nous ramenons fièrement à la maison.

A la récré, nous allons faire pipi dans les cabinets du préau, nous n'avons pas le droit de sortir avant, si un élève demande, la maîtresse lui signale qu'il doit prendre ses précautions avant de rentrer en classe. J'aime pas du tout les cabinets, il faut s’accroupir au dessus d'un trou à la turc dépourvu de chasse d'eau. Un jour, j'ai glissé et je suis tombée le pied dans le trou. Chaque soir, la dame qui fait le ménage nettoie au jet d'eau. Ça sent pas bon là dedans et entre copines nous devons nous tenir la porte pour éviter que les garçons regardent par dessous. Les maîtres eux ont un vrai WC avec une grande porte mais nous nous n'avons pas le droit d'y aller.

Dans la cour nous jouons à la marelle, à la corde, à l'élastique, à la balle au mur. Nous faisons aussi des rondes : Sur le pont du Nord, Le fermier dans son pré, Enfilons l'aiguille, Passez pompon...Quand il fait beau nous allons sur l'herbe chercher des grillons et l'hiver nous fabriquons des bonhommes de neige ou des igloos. Nous récupérons aussi des bouts de tuiles ou de craies pour tracer des maisons au sol et jouer au papa et à la maman. Et nous courons tout le temps pour jouer au loup, à la délo, aux gendarmes et aux voleurs, à Tarzan... 

Pour reprendre des forces, nous mangeons des chocos BN que nos mamans ont soigneusement plié dans un morceau de papier alu ou alors nous aspirons un tube de lait concentré Nestlé.

Au printemps, l'un ou l'autre apporte un beau bouquet à la maîtresse. Elle le pose sur son bureau ou le bord de la fenêtre. Le petit écolier reçoit alors un grand sourire en remerciement.

Dans ma classe, il y a le fils de la maîtresse et je suis très intriguée qu'il vouvoie sa mère et l'appelle madame comme nous autres.

Un beau matin, on nous distribue des timbres à vendre contre la tuberculose et le soir venu j'ai vendu tout mon carnet à la maison car ma tata Marie a été soignée en sana. 

Le dernier jour de l'année, c'est le branle bas dans l'école et tous les élèves sont embauchés pour le grand nettoyage. Chaque enfant doit apporter un vieux chiffon et de la cire pour briquer les bureaux. J'aime toujours cette odeur de cire qui donne cette odeur de propre et de vacances. 

Pour terminée l'année, la maîtresse nous remet notre cahier de vacances et un petit cadeau de friandises.

L'école est finie et nous voilà cavalant dans les rues du village en chantant à tue-tête : "vive les vacances, à bas les pénitences, les cahiers au feu et la maîtresse au milieu".

Et cet été, je vais partir pour la première fois en colonie de vacances.

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Quand j'étais petite

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Publié le 13 Février 2015

 Au nord c'étaint les Corons...........

Les 10 ans de la mort de Pierre Bachelet m'ont fait penser à ce séjour dans le Nord/Pas de Calais pendant les vacances de printemps 2006 

 Au nord c'étaint les Corons...........

Nous logeons dans un village de vacances, à Blériot plage, sur la commune de Calais.

Les petites maisonnettes sont protégées du vent par une grande dune et sur la plage, nous observons le balai incessant des Ferry qui rejoignent Calais ou partent pour Douvres.

 

Des images de tulipes dans les parterres de l’hôtel de ville, d'un mois d'avril frais et brumeux.

 

Le son des cornes de brumes annonçant les bateaux amarrant au port.

 

Les balades emmitouflés pour nous rendre au phare tout en luttant contre le vent.

 

Les champs de colza odorants avec la mer magnifique en arrière plan et toujours et encore ces silhouettes de ferry.

 

Calais, sa dentelle, ses bourgeois mais aussi tous ces clandestins croisés fortuitement en ville ou sur le port.

 

 Au nord c'étaint les Corons...........
 Au nord c'étaint les Corons...........

De belles excursions à Dunkerque, Boulogne sur mer, Lille, Bruges la splendide (en Belgique)

 

Des balades sur les Caps - Blanc Nez et Gris - Nez.........

Cap-Blanc Nez et Bruges
Cap-Blanc Nez et Bruges

Cap-Blanc Nez et Bruges

Mais le nord c'est aussi le pays minier, on se rejoue Germinal en sillonnant les villages.

 

 Les Corons de briques rouges entourés de jardinets potagers sont toujours là.

 

Les terrils noirs cohabitent désormais avec ceux qui se sont recouverts de végétation ou même de vignes.

Ils sont devenus pistes de ski ou lieux de randonnées.

 Au nord c'étaint les Corons...........

Le tourisme minier est donc incontournable et nous décidons en famille de découvrir la mine de Lewarde.

 

C'est un grand centre historique avec musée, expositions, collections, diaporamas.... et le clou : une descente guidée dans les entrailles de la terre.

 

Équipés de casques jaunes, nous embarquons dans le petit train jaune lui aussI. 

Départ ludique pour une aventure unique.

 

Visite des lieux extérieurs, des machineries puis de la salle des pendus ou les mineurs accrochaient leur habits et de la salle des lampes indispensables pour plonger dans le noir.....

Centre historique minier de Lewarde
Centre historique minier de Lewarde
Centre historique minier de Lewarde
Centre historique minier de Lewarde

Centre historique minier de Lewarde

Salle des pendus : Cette salle sert à la fois de vestibule et de douche. On l’appelle " la salle des pendus " car les vêtements des mineurs étaient pendus avec des cordes cadenassées. 
    Les vêtements étaient pendus pour pouvoir  laver la salle des douches plusieurs fois par jour par respect pour l’hygiène
    L’air chaud en hauteur les faisait sécher" 

Puis notre guide, un ancien mineur, nous entasse dans un minuscule ascenseur pour une descente vertigineuse de 300 m jusqu'aux galeries.

 

Nous découvrons alors, un historique de l'extraction du charbon.

Des scènes reconstituées grandeur nature avec des mannequins de cire et du vieux matériel.

 

C'est à la fois passionnant et effrayant lorsqu'on pense aux conditions de travail des mineurs, aux coups de grisou, à l'espérance de vie réduite .....

 

Le fond de la mine
Le fond de la mine
Le fond de la mine
Le fond de la mine

Le fond de la mine

Grisou : Gaz inflammable, constitué généralement de méthane presque pur, qui se dégage principalement dans les mines de charbon.

Peut être vous attendu parlé de Courrières, une catstrophe minière qui a fait plus de 1000 morts en 1906

Peut être vous attendu parlé de Courrières, une catstrophe minière qui a fait plus de 1000 morts en 1906

Quelques temps plus tard, revenus à l'air libre, le guide annonce que comme nous l'avions tous compris, nous n'étions pas descendus à 300 m sous terre mais seulement à une vingtaine de mètres où une fosse a été reconstituée pour les touristes.

 

hum............................

Et c'est là où je me planque derrière les gens en opinant du chef.

 

 J'y avais bien cru moi à cette descente au fond de la mine.

 

N'oubliez pas le guide

 Au nord c'étaint les Corons...........
Depuis juin 2012

Depuis juin 2012

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Tranches de vie

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Publié le 12 Février 2015

Les bonbons

Dans les années 70, le rayon que nous préférons avec mon frère, dans le magasin de nos parents est celui des bonbons.

Ils sont rangés du moins cher au plus cher dans des boites en carton à droite de la porte d'entrée.

De 1 centime (de franc) à 1 franc, on trouve : petit chewing-gum, hostie remplie de poudre piquante, roudoudou, rouleau de réglisse avec une boule rouge au milieu, carambar, cigarettes en chocolat, gros malabar, treets, mars...

A Noël, des petites bouteilles remplies de liqueur, hum le grand Marnier.

Les bonbons
Les bonbons
Les bonbons

Il y a aussi, les petits pois aux lardons sucrés, les bâtons de réglisse à mâcher, les Zan, les sucettes au caramel, les boules coco...

Les bonbons
Les bonbons
Les bonbons

Les vieilles personnes, elles, achètent des sachets de pastilles Vichy, des bonbons au miel ou à la violette ou des boites de la Vosgienne.

Les bonbons
Les bonbons
Les bonbons

Mon bonbon préféré est le nounours au chocolat/ guimauve à 20 ct. Je me mets dos au rayon et mine de rien, j'en chipe quelque uns.

Mon frangin fait du gros trafic de Mars, barre chocolatée à 1 franc s'il vous plait.

Il en dérobe dans la réserve et les échange avec les grands de l'école contre des billes ou autres trouvailles.

Le jour ou notre père va s'en apercevoir, ouille, ouille, ouille!

Les bonbons

Après l'école ou la messe, tous les copains du bourg et des hameaux débarquent pour acheter des bonbons.

Mon frère et moi avons droit à un franc le dimanche et comme nos petits camarades, nous choisissons nos bonbons dans les boites.

Le début de l'apprentissage d'un mini budget et

de l'exercice pratique pour apprendre à compter.

Les bonbons

Sur le rayon du dessous les bonbons, il y a les images Panini avec les albums pour les coller.

Et tout au bout, on trouve une grande boite de surprises avec inscrit dessus fille ou garçon.

Image Panini foot : Rocheteau (le chouchou des filles)

Image Panini foot : Rocheteau (le chouchou des filles)

Au dessus, la presse enfants: Pif poche, Picsou ou Mickey magazine, Pif gadget, des livres de coloriages et des crayons de couleur.

Nous avons le droit de lire les journaux sans les abimer puis de les remettre en rayon mais le Pif gadget est sous blister et il nous faut économiser pour l'acheter.

Les petits jouets nous attirent pourtant bien : avion, tac tac, hélice, jumelles, sifflet...

Les bonbons

A l'extérieur, il y a un distributeur automatique de boules de chewing-gum. Je crois qu'il était rouge. En tout cas, les boules étaient multicolores et il fallait mettre 20 ct dans la fente pour récupérer la friandise.

Les bonbons

L'eau m'en vient à la bouche de toutes ces saveurs.

Et vous quel est votre bonbon préféré?

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Quand j'étais petite

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Publié le 11 Février 2015

La petite fille malade

Matin frileux, tout blanc . Les petits oiseaux piaillent sous le soleil pâle à la recherche de leur pitance matinale. Clouée au lit, toussant, crachant tous les microbes de l'hiver, je les entends dans ma torpeur fiévreuse.

La petite fille malade

Des souvenirs de maladies enfantines, d'un petit lit douillet et du défilé familial attentif.

La maman inquiète qui surveille la fièvre, presse une orange, remonte un oreiller.

Le papa qui surgit du magasin entre deux clients pour faire rigoler sa grande fille.

La mémé qui apporte une boite de pastilles la Vosgienne ou des Valda toutes vertes qui restent collées sur la table de nuit.

Le pépé qui lorsque la température sera tombée proposera une partie de petits cheveux sur le bord de la couverture orangée.

Le petit frère qui en sortant de l'école viendra raconter l'école et la récré.

La petite fille malade

Ça sent l’eucalyptus et le camphre dans ma petite chambre mansardée toute bleue. Dans mon sommeil agité me parviennent des bruits étouffés de pas dans l'escalier et la sonnette de l'épicerie qui égrène son drelin familier.

Le temps a bien passé...

Redevenir un instant, cette petite fille choyée, sans autre soucis que de vite guérir!

La petite fille malade

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Quand j'étais petite

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Publié le 10 Février 2015

Un moment d'apaisement

C'est la fin de journée, comme moi vous êtes peut être fatigués.

Il y a le dîner à préparer, les enfants agités et cette pile de linge à repasser.


Zen, relax 


Je vous propose ce petit moment rien qu'à vous.

Baissez les lumières, jetez quelques coussins au sol, allumer une bougie, un bâton d’encens et cliquez sur le lien pour écouter cette douce musique de violon.


C'est immédiatement apaisant et très beau.


Une parenthèse dans votre soirée surbookée.


Douces pensées

La musique panse notre inquiétude fondamentale : que faisons nous sur terre, avec ce corps friable et cette pensée bornée ? Apaisante, tout entière dévouée à la célébration de l’être, elle nous arrache à la tentation du vide et nous remet sur le chemin de la vie.
Eric Emmanuel Schmitt

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Positive attitude

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