Publié le 12 Mai 2016
Egypte, chapitre 4
Chaque jour, nous découvrons un nouveau temple dédié à un Dieu. Ils sont tous grandioses et différents, chargés d’histoires antiques que notre jeune guide nous fait découvrir avec passion.
Emad, jeune diplômé en histoire de l’université du Caire rêve des châteaux de la Loire et des rois de France. Il aimerait obtenir un visa pour visiter Chenonceau, Chambord, Amboise et se balader dans un jardin à la française.
Il parle un français agrémenté de vocabulaire choisi qu’il enrichit au contact des touristes. Nous nous amusons à lui livrer des expressions populaires : Se mettre en rang d’oignons, Ce n’est pas la mer à boire, Il pleut des cordes.
Mon temple préféré est celui de Philae dédié à Isis.
Lors de la construction du grand barrage d’Assouan, il a été sauvé des eaux. Complètement démonté, il a été reconstruit pierre à pierre sur une petite île.
C’est évidement pharaonique.
Sur l’embarcadère de l’île, un homme de notre groupe échappe ses lunettes de soleil dans l’eau. Trois égyptiens du port se précipitent, plongent et se relaient un bon moment pour tenter de les repêcher. L’opération échoue et le français commence à s’engueuler avec sa femme
Les plongeurs reçoivent malgré tout un bakchich et l’incident clos, nous remontons dans le petit bateau à moteur avec notre couple encore un peu échauffé.
Le nôtre est le seul qui n’a plus de toit et est quelque peu délabré.
Le conducteur démarre en tirant en continue sur le fil du moteur. Le bateau ronfle, démarre à grand peine et s’immobilise peu après au beau milieu du lac. Le bateau dérive et les touristes applaudissent.
Quelqu’un entonne « Chauffeur si t’es champion, appuie, appuie, chauffeur si t’es champion appuie sur l'champignon ».
Le refrain est repris en cœur par tous les passagers. Comme d’habitude, l’ambiance est excellente et rien ne peut nous attrister.
Le marin d’eau douce ne se déconcentre pas, il soulève le capot du moteur, trifouille là-dedans pendant quelques minutes et un coup de mars et ça repart.
ZON pas de CHSCT là-bas,
ni de protocole d’évacuation.
Ouf, nous arrivons sains et saufs sur la terre ferme en riant de cette avenure!