Publié le 27 Novembre 2016

Gâteau marbré au Nesquik et sa tasse de chocolat chaud

Voici une recette rapide de gâteau marbré aux saveurs de goûter d’enfance.

 ******             

Préparation : 15mn

Cuisson : 50mn, four thermostat 5 /170°C

Ingrédients

*3 œufs

*200 de sucre en poudre + 1 sachet de sucre vanillé

*150 de beurre

*150 de farine

*½ sachet  de levure chimique

*80 g de chocolat en poudre Nesquik

 

 

1) Battre les œufs avec le sucre jusqu’à obtenir un mélange mousseux

2) Faire fondre le beurre au four micro-ondes

3) Ajouter alternativement le beurre fondu et la farine

4) Ajouter la levure

5) Diviser la pâte en deux parties égales

6) Dans l’une d’elle incorporer le chocolat en poudre

7) Huiler et chemiser un moule à cake

8) Verser les deux pâtes à tour de rôle dans le moule

9) Cuire 50mn, th 5 dans un four préalablement préchauffé.

10) Vérifier la cuisson avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche

11) Démouler et laisser refroidir

A servir avec une tasse de chocolat chaud

C’est un gâteau que je réalise depuis l’adolescence. Dans la recette initiale, il est indiqué de battre les blancs en neige, à incorporer avec  la levure. Ceci rend le marbré plus aérien (question de goût  😉 )

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Gâteau marbré au Nesquik et sa tasse de chocolat chaud
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Publié le 18 Novembre 2016

Allo Béa, j’y vois plus très clair

Allo Béa, ça va?

Moi, hier, j’étais chez l’ophtalmo au centre hospitalier, c’est flambant neuf dis donc! A l’accueil il y a un distributeur de tickets pour attendre ton tour aux guichets comme au rayon fromages de l’hyper.

J’étais à peine arrivée que mon numéro s’est affiché sur le compteur numérique mais je ne savais même pas où me diriger.

En fait c’était inscrit : N°56, guichet 4 . J’étais pas plus avancée, je voyais pas lequel c’était le 4.

Mes yeux balayaient de gauche à droite, de haut en bas tous les postes d’accueil et je ne voyais pas. Surtout qu’il y avait deux nénettes qui bavardaient et qui n’avaient pas vraiment l’air d’être en service.

Madame c’est inscrit au-dessus me souffla une voix.

Ah, oui, un énorme 4 se détachait en noir sur le bandeau du comptoir, il était tellement gros que je ne l’avais pas vu.

Oui, tu l’as dit, il était temps que je le fasse mon contrôle ophtalmo.

Me voilà donc à mon guichet assise sur une fesse.

- Carte vitale, carte de mutuelle, carte d’identité, adresse, téléphone… me demanda la voix automatique de la secrétaire médicale.

Et là j’ai pensé en farfouillant dans mon sac: J’ai un alibi madame, j’vous jure, j’ai rien fait.

Et tandis qu’elle enregistrait mes documents, voilà que la fille me dit joyeuse et affirmative : On se connait.

Et là, je l’ai regardé ahurie alors qu’elle enchainait: Mais si, rappelle-toi, je suis Machine Duchmole, on a travaillé ensemble, il y a dix ans. C’était du temps de Jacqueline Bidule et Mauricette Truc chose.

- Ah oui Machine, lui répondis-je en feuilletant en accéléré ma mémoire décennale. Bin dis donc, je t’aurais pas reconnu ! Tu m’as reconnu toi?

Et dans ma tête, je me récitais avec l’accent, la réplique culte de Rabbi Jacob

 Ti me riconnais, non et bien moi non plus

- Ne ris pas Béa, c’était exactement ça.

Et la fille a poursuivi: Oui, je t’ai reconnu tout de suite, t’as pas changé.

Tu parles, elle tenait ma carte d’identité dans sa main la flatteuse Et bla, bla, bla qu’est-ce que tu deviens et tu te rappelles et bla, bla, bla….  

Bon, allez va t’installer dans le salon rose, on va t’appeler.

Pour être roses, elles sont roses les banquettes de la salle d’attente n° 1 et elles étaient archi bondées au point que deux personnes ont dû s’écarter pour me faire une petite place.

Il faisait chaud, tu peux pas savoir. J’ai quitté mon manteau que j’ai dû garder sur mes genoux avec mon sac, j’ai serré les fesses, j’ai rentré mes jambes et recroquevillée sur mon siège, en apnée, j’ai commencé à patienter dans mes vingt centimètres carrés qui ne respectaient pas du tout , du tout ma zone d’intimité.

Tu y es déjà allée Béa depuis les rénovations? Non et bien la salle d’attente est ouverte sur un long couloir bordé de portes bleues. Les praticiens sortent à intervalles réguliers et appellent les patients: Mme Jacquet, M Vignon, la petite Chloé Dubourg, Famille Girard et les gens se lèvent, rentrent et sortent et se rassoient puis sont de nouveau appelés dans un balai incessant.

Je ne comprends rien, de rien à leur système en ophtalmo.

A un moment, un médecin pas commode a appelé : M Belleville, M Belleville, M BELLEVILLE.

L’homme n’était  pas là. L’ophtalmo est sorti dans le couloir, s’est rendu dans la salle d’attente jaune, s’agaçant en appelant encore plus fort encore

M BELLEVILLE

puis il a fini par hausser les épaules en consultant sa liste.  

Peu après à l’autre bout du couloir,j’ai été appelée par un orthoptiste,

Oui Béa, un orthoptiste, un jeune mec au jean slim, en baskets avec une blouse ultra courte qui semblait sortir de la cours du lycée.

- Bonjour madame, je vais vous faire un examen de vue et ensuite vous verrez le docteur.

Et oui, ce sont les orthoptistes qui font les examens de vue maintenant.

Menton, front dans la machine. A vos marques prêt, lisez!

Œil gauche : Impec

 

Œil droit: Les petites lignes étaient flous, je ne voyais rien

Il a mis un verre correcteur et m’a demandé si c’était mieux ou moins bien.

Et moi, je n’ai vu aucun changement comme à chaque examen de vue que je fais depuis que je suis petite.

Et dix fois de suite il a bidouillé ses verres en s’acharnant : mieux ou moins bien, mieux ou moins bien….

Et moi, dix fois:je lui ai répondu : idem.

Il s’est acharné en me demandant de fixer le L et de me concentrer. c’est mieux ou moins bien a-t-il éructé pour la xième fois.

Je me disais, il faut surement que ça soit mieux alors je lui dis : Heu peut être mieux, encore que remettez celle avant, heu non en fait non celle-là est mieux, heu non en fait ça change rien. Je vous assure, c’est PAREIL

Et le mec ne comprenait toujours pas que je ne vois pas mieux avec un correction et  il a décidé de m’envoyer à l’imagerie pour être plus sur, a t’il ajouté.

- Ah bon, ai-je dit étonnée, vous savez ce problème-là, je l’ai depuis l’enfance, il y a rien de nouveau.

Et là, une lumière s’est allumée dans sa tête d’orthoptiste. Le jeune blanc bec à slim qui lui comprimait les coucougnettes sous sa blouse ultra courte m’a demandé si j’avais déjà eu un strabisme.

Je lui ai répondu que oui lorsque j’étais petite et il m’a demandé s’il était convergent ou divergent (le strabisme, lol). Et devant mon ignorance, il a décidé de faire un examen d’orthoptie complet.

Il a saisi un petit crayon terminé par un cube dont les faces étaient recouvertes de dessins enfantins et il m’a demandé de bien fixer le petit chaton.

Et il élevait la voix : NON NON sans bouger les paupières, ouvrez grand les yeux, regardez, Ne BOUGER PAS LA TÊTE , fermez, regarder, fixez,….

Tu parles qu’au bout de 5mn, n’importe qui verrait double à ce petit jeu-là.

- Effectivement, vous avez une petite séquelle de strabisme conclut-il content de lui.

A l’ouest rien de nouveau pensais- je mais bon, cet examen apparemment me dispensait de radio.

Je suis retournée m’asseoir dans l’espace rose fuchsia en attente de l’ophtalmo quand soudain blanc bec me rattrape, se ravise et m’envoie finalement en salon bleu pour l’imagerie.

Et là je me suis mise à baliser. Merde, ai-je pensé, de quoi a-t-il peur Slim-man. J’ai la DMLA, je vais devenir aveugle? Et je me suis jouée la scène de Marie dans la petite maison dans la prairie où elle hurlait: PAPA JE VOIS PLUS RIEN C’EST TOUT NOIR, NE ME LAISSE PAS.

Bref après le rose, me voilà dans la salle d’attente bleue où je me raisonnais en me disant que cet orthoptiste frais émoulu de l’école faisait un peu de zèle quand même.

A mes côtés, une jeune femme au téléphone se souciait peu de ses voisins.

 - Là, j’suis avec mémé qui passe des examens, bon ce soir on a Elodie et Fred, on fait une raclette. Allons puce quand même une raclette, c’est facile. Tu achètes de la charcuterie, du jambon blanc, du jambon sec, de la rosette, du salami, du chorizo pour toi et de la coppa elle dit mémé. Quoique j’aime pas la coppa, moi! Des patates, on en a des patates. T’aime mieux les roses, t’es difficile quand même et bla, bla, bla , bla. Bon j’vais te laisser, ça grésille là chéri, ça doit v’nir des appareils de l’hôpital…

Je te jure Béa, c’était palpitant la saga du saucisson!

Une heure plus plus tard, rebelote, menton et front dans le truc à imageries et j’ai demandé à la technicienne quel était cet examen et ce qu’on me cherchait? Elle m’a répondu laconique que je verrais avec l l’ophtalmo.

Ça m’a bien rassurée!

Nouvelle heure d’attente à flipper juste distraite par le nouvel appel de M Belleville qu’on avait enfin retrouvé.

J’ai enfin entendu mon nom et au bout du couloir et j’ai vu débarquer dans un ralenti parfait LE BEAU GOSSE, genre docteur des séries américaines, cheveux faussement ébouriffés, blouse négligemment ouverte, chaussures vernies et parfum envoutant.

C’était MON ophtalmo.

Et je me suis dit, ouh la la, je le vois très, très bien, je ne suis pas aveugle du tout, du tout.

Je me je me suis alors dirigée cheveux au vent vers la salle de consultation.

Beau gosse m’a demandé si j’avais des problèmes de santé. Je lui ai répondu non en bafouillant.

Il m’a expliqué que l’orthoptiste ne parvenait pas à obtenir dix à mon votre œil droit y compris en le corrigeant et qu’il fallait mieux vérifier. Deux minutes plus tard, il m’annonça que l’examen était normal.

Oui, Béa, tout ça pour ça. Après tu te demandes pourquoi y’a un gouffre à la sécu.

Sans rire, en deux heures de temps, j’ai vu trois autres dames qui ont été envoyées à l’imagerie.

Et bien Béa, c’est très utile les visites de contrôle, j’y vois d’un coup beaucoup plus clair.

Il faut bien rentabiliser les appareils dernier cri

du service ophtalmologique tout neuf!

Allez salut, à +

 

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Publié dans #Tranches de vie, #Humour

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Publié le 16 Novembre 2016

Faire ou ne pas faire that is the question

La vie se déroule folle, archi-remplie de toutes ces choses à faire. Nous gribouillons des listes, des mémos de cuisine ou des post-it flashy. Hyper connectés, reliés en permanence  à nos smartphones, tablettes et agendas en ligne, nous recevons en temps réel des textos, des bips, des mails de toutes ces choses planifiées qu’il est impossible d’oublier.

Nous cochons les choses réalisées sans paraître rassasiés. Qu’il est donc difficile de laisser vierges les plages du temps qui nous rattrapent sans cesse.

 Nous nous plaignons de ne plus posséder ce fameux temps que l’on ne cesse de malmener et qui s’enfuit inexorablement à chaque jour en moins de nos années sur terre.

 Nous sommes donc débordés, overbookés et parfois engloutis pas la masse d’informations que nous n’arrivons plus à prioriser.

 Et si parfois nous vient le besoin de procrastination, ce n’est pas sans culpabilité car il y a dans nos têtes, cette morale gravée qui active le refrain : ne jamais remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui.  

Le quotidien n’est donc qu’un vaste terrain d’opportunités pour AGIR.

 Nous avons tous une foultitude d’activités, professionnelles, scolaires, sportives ou socio-culturelle. Et n’oublions pas le DO IT YOURSELF* qui nous fait fabriquer, cuisiner, repeindre, transformer, détourner parce qu’il est dans l’air du temps de tout faire soi-même genre développement durable et solidaire attitude.

*DIY = faire soi même

Mais faire ne suffit pas, il faut le partager pour exister en vrai, #brioche aux pralines @monboulangerpréféré

 Enfin, le soir venu, nous goûtons le temps libre où nous aspirons au repos bien confortablement installés sur nos canapés. Mais c’était sans compter sur l’infinie des possibilités d’opportunités qui gravitent dans les quelques mètres carrés de cette aire de repos.

Les  trente-six choses à faire s’imposent à notre esprit et titillent notre besoin d’utiliser nos dix doigts et notre cognition.

  1. Suivre une émission télé,
  2. Feuilleter un magazine,
  3. Faire ses comptes,
  4. Ecouter la radio,
  5. Ouvrir le courrier,
  6. Rédiger un article,
  7. Faire un ourlet,
  8. Regarder un film,
  9. Jouer à la console,
  10. S’épiler les sourcils,
  11. Grignoter du chocolat
  12. Tricoter
  13. Rédiger sa liste de courses
  14. Classer ses photos
  15. Téléphoner
  16. Envoyer des textos
  17. Boire un thé bien chaud
  18. Apprendre sa leçon
  19. Lire sur sa tablette
  20. Prendre un bain de pieds
  21. Suivre un Mooc
  22. Commander en ligne
  23. Ecouter de la musique
  24. Appeler sur skype
  25. Dessiner
  26. Plier son linge
  27. Discuter
  28. Faire faire les devoirs
  29. Faire un câlin
  30. Jouer au scrabble
  31. Boucler un dossier
  32. Prendre l’apéro
  33. Déclarer ses impôts
  34. Réserver un billet
  35. Se faire les ongles
  36. Préparer un itinéraire

La banquette moelleuse devient un immense havre d’occupations qui  grâce à internet permet de tout envisager de façon illimitée.

Et voici que le temps perd de sa liberté, s’enchaine à nos idées avant même d’avoir vécu quelques minutes de trêve.

Mais ne rien faire du tout sans même se tourner les pouces, avez-vous essayé?

Le temps vacant existe-t-il vraiment ?

Un temps complètement vide, un temps du juste être.

Le corps n’est pas habitué à cette station muette. Dès qu’il est immobile les pensées en profitent, elles s’engouffrent, tourbillonnent et se pressent illico dans le goulet du ciboulot.

 L’emploi du temps se déroule inexorablement et placarde les évènements à venir.

Et si nous respections le stop sans encore.

Si nous tentions d’être le témoin de nos pensées multiples, de les regarder sans filtre, de les laisser passer sans les retenir jusqu’à ce qu’elles fassent silence.

Si nous tentions de respirer en en ayant conscience, de ressentir l’air frais inspiré et le tiède expiré par nos narines dilatées.

Si nous tentions de capter les bruits alentour, les oiseaux du balcon, les sons qui nous parviennent.

Si nous tentions de regarder ces émotions qui nous submergent, nos joies, nos peines, les ressentis, les idées, les envies qui font la sarabande  dans nos cerveaux étroits en quête d’ouverture.

Chaque jour est le bon jour pour saisir

un petit moment de ce rien essentiel du temps présent.

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Publié dans #Positive attitude

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Publié le 8 Novembre 2016

Sur la place du village

La courette fut bientôt trop petite pour contenir nos jeux et nos galopades alors nous migrâmes sur la place qui jouxtait la maison.

En réalité, il y avait deux places, celle de devant avec ses immenses tilleuls qui encadraient la porte de l’église et celle de derrière qui dévoilait un panorama imprenable sur la rivière.  

Le samedi ou durant les vacances scolaires, la place était le point de rendez-vous de tous les copains du bourg. Ils arrivaient à pieds, à vélo, en patins à roulettes et quelques années plus tard en mobylette.

La place de devant était le domaine idéal pour jouer au foot, dessiner des marelles ou jouer à chat.

Celle de derrière était destinée aux exploits les plus téméraires: se hisser sur la croix, longer la grille qui surplombait les jardins, escalader les murs derrière l’église et le summum, emprunter l’échelle métallique qui grimpait au clocher. Oui, oui comme dans Le grand Chemin nous étions espiègles, insouciants, libres.

Nos jeunes imaginations étaient sans cesse en éveil pour inventer une aventure ou élaborer quelques bêtises.

Tapis dans un étroit passage sombre ente deux maisons, nous retenions notre souffle lors d’un jeu de cache-cache. A califourchon sur un muret, nous chevauchions à bride-abattue dans les grandes plaines de l’ouest en poussant des cris de peaux-rouges.

La plateforme de la bascule publique nous servait de balançoire. Avec nos pieds, nous secouions de droite à gauche les pauvres planches jusqu’à ce que le garde champêtre nous déloge en vociférant.

Cachés derrière le panneau d’affichage recouvert de lambeaux déchiquetés, nous observions les allers et venues des ménagères et suivions les espionnes en catimini avant de dévaler la grand-rue en braillant.

Une petite vieille édentée habitait une maisonnette aux abords de la place. Elle sortait à intervalles réguliers toute de noire vêtu avec son un fichu sur la tête. Elle descendait dans sa cave un seau à charbon à la main ou s’en allait dans son jardin, sa corbeille d’osier sur la hanche. Parfois elle pestait en levant son balai.

Vilains garnements, Zavez pas finis de faire la sarabande sous mes f’nêtres.

Et nous nous éparpillions en criant comme une volée de moineaux et revenions à peine avait-elle refermée sa porte.

Dans les temps calmes, un platane centenaire était l’objet de toute notre attention. Patiemment nous lui enlevions son écorce laissant cruellement couler sa sève. A moins que nous ne gravions nos initiales à l’opinel dans quelques cœurs transpercés.

Lorsque j’étais seule, l’une de mes occupations favorites consistait à faire le tour d’un des tilleuls. La base du gros tronc formait des entrelacs de racines noueuses et il ne fallait surtout pas mettre les pieds par terre sous peine d’être engloutie dans l’océan déchainé.

Il y avait aussi la mère Barthelemy qui gardait des assistés. Je ne comprenais pas bien ce que cela voulait dire et l’on m’expliqua que c’était des enfants placés par l’assistance publique car leurs parents ne pouvaient pas s’occuper d’eux.

Je fis connaissance de Pascale et de ses frères, des petits parisiens très gentils. Il se chuchotait qu’on les avait placés car leur père buvait. Le père, ce devait être ce monsieur en costume qui venait leur rendre visite une fois par mois. Il leur apportait des bonbons et repartait le soir venu.

 La mère Barthelemy n’était pas tendre avec Pascale. Elle n’avait jamais le droit de venir jouer avec les autres enfants et devait effectuer toutes sortes de corvées. On lui avait même confisqué ses jouets que l’on apercevait sur une étagère du garage. Qu’elle semblait malheureuse cette petite fille de mon âge! Et puis un jour, la fratrie est repartie et la mère Barthelemy prit sa retraite et quitta le village.

Quelques temps plus tard, l’on vit débarquer sur la place, une famille nombreuse. Nous devenions ados et ces nouveaux camarades vinrent rapidement enrichir nos jeux.   

Lorsque l’angélus carillonnait au clocher de l’église, c’était le signal du soir pour rentrer à la maison. Les genoux écorchés, les cheveux en bataille, les mains sales nous rentrions au bercail, rassasiés d’avoir joué tout notre soûl.   

A bientôt sur la place du village

L'échelle métallique de l'église

 

 

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