Publié le 18 Septembre 2022

Jacques Gamblin et Fabien Héraud dans le film de Nils Tavernier "De toutes nos forces"

Jacques Gamblin et Fabien Héraud dans le film de Nils Tavernier "De toutes nos forces"

C’est la devise des compétiteurs d’une épreuve de triathlon géant appelé Ironman (homme de fer). Dans cette course hors norme, les participants nagent 3.8 kilomètres, réalisent un parcours cycliste de 180,2 kilomètres et terminent par un marathon de 42,195 kilomètres.

J’ai eu l’occasion cet été d’assister à ce défi titanesque qui m’a énormément émue et interpellée.  De l’aube au coucher du soleil, des hommes et des femmes de 18 à 70 ans, moulés dans des combinaisons de sport vont jusqu’au bout de leurs forces. L’organisation est à la mesure de l’événement, plus de 500 bénévoles se relaient pour préparer, accueillir, ravitailler, soigner… Sur le bord de la route les familles sont mobilisées avec des pancartes pour encourager leurs proches. J’ai même vu une dame qui ne connaissait personne en particulier mais qui semblait n’être ici que pour dire un mot valorisant à chacun. 

Dans le village d’arrivée règne une ambiance extraordinaire, un speaker non moins performant que les athlètes commente non-stop, encourage, harangue, félicite, fait applaudir les finishers*, le tout rythmé par une musique électro haut volume.

J’ai rapidement été happée par la course et traversée d’émotions contradictoires. Quel défi incroyable que d’aller au-delà de soi-même, quelle solidarité, symbiose avec le public, quelle énergie des bénévoles et retombées économiques pour la ville ! Et en même temps, quelle folie que de se faire mal à ce point-là ! Certains athlètes ne vivent plus que pour ce sport extrême, deviennent addicts d’efforts surhumains. Et quelle tristesse à 23 heures de voir les derniers, chanceler et tomber avant l’arrivée.

La nuit venue, le feu d’artifice a embrasé le ciel et il m’est revenu à l’esprit, ce film intitulé « De toutes nos forces ». Inspirée d’une histoire vraie, elle raconte comment un jeune de 17 ans en fauteuil roulant a réussi à entraîner son père dans un Ironman en duo. Le père déploie une énergie encore plus considérable en nageant avec son fils dans un canoë, en pédalant avec le jeune homme sur son guidon et en courant en poussant son fauteuil roulant. Dans cette histoire c’est la force de caractère du jeune qui permet au père d’avancer et de se reconstruire. Toute la famille en sortira grandie.

Alors, folie ou dépassement de soi ? Je vous laisse méditer sur le sujet !  

*Les finishers : ceux qui terminent la course.

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Publié dans #Tranches de vie, #Positive attitude

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