culture

Publié le 12 Février 2024

Tout commence par de longues minutes d’écran noir avec en fond sonore une musique inquiétante, qui ondule comme le son d’une sirène étouffée. Le néant est interminable, agaçant. Le souffle court, chacun attend, cogite, anticipe l’innommable qu’il est venu voir. La musique discordante s’estompe peu à peu laissant place à des chants d’oiseaux et à une immersion aveuglante dans un écrin de verdure et de soleil. 
La scène est familière et bucolique à souhait, au bord d’une rivière, des familles flânent et pique-niquent. 

 

 

Le commandant Höss porte les cheveux rasés en dessous de sa casquette d’officier, il a fier allure dans son uniforme barré des insignes SS. Il se rend au travail chaque matin, juste de l’autre côté de la rue tandis que ses enfants partent à l’école. C’est la famille nombreuse modèle du IIIème Reich, la mère au foyer et les enfants échelonnés en âge, deux garçons, deux filles,  un bébé et un chien. Ils vivent dans une villa de rêve tout confort avec chauffage central et salle de bain. 
A l’extérieur, la mère de famille a créé un environnement magnifique et luxuriant, pelouse verte, abondances de fleurs, serre et potager, piscine et chaises longues...Un havre de paix où il fait bon se retrouver, faire la fête, voir courir les enfants. Et puis il y a le mur qu’on ne peut occulter malgré les plantes qu’on tente d’y faire grimper, de l’autre côté c’est Auschwitz. 

 

 

Dans la maison deux femmes à l’allure servile et un homme qui porte des provisions travaillent tête baissée. Des juifs ce dit-on, car depuis le début, l’on scrute les signes de l’horreur sans parvenir à ne rien desceller. La mère s’agite dans son domaine, arrache les mauvaises herbes, arrose ses fleurs colorées, s’occupe des enfants et commande sa maisonnée en maitresse absolue.   
 Après l’ouvrage l’époux regagne la quiétude de son pavillon, quitte ses bottes pleines de sang qu’un domestique s’empresse d’aller nettoyer. Puis il s’en va
 fumer tranquillement, accoudé au portillon du jardin avec vue imprenable sur les toits des baraquements d'en face.  

 

 

Chaque jour, chacun vaque à ses jeux ou à ses occupations avec en fond sonore permanent, les aboiements des chiens, les coups de feu, les crissements des trains, les cris humains et les vrombissements industriels.  
Dans le ciel les fumées blanches des locomotives se mêlent aux fumées noires et rougeoyantes des cheminées.  
Mais rien ne perturbe la vie de la famille, pas même les réunions du père où sur la table du salon s’étalent les plans de modernisation des fours crématoires. 


 

Ce matin là, la mère de famille renverse sur la table de la salle-à manger, l’arrivage du jour, un sac de vêtements. Chacune de ses amies choisit une pièce avec avidité,  tandis qu’elle même s’est réservé un manteau de vison.
Dans sa chambre l’adolescent ouvre précautionneusement son nouveau jeu, une boite contenant des dents en or. Le plus jeune quand à lui arme ses soldats de plomb et par mimétisme hurle les mots de haine qui surgissent de derrière le mur. 


 

La zone d'intérêt - Film

Furtivement, Höss apparait en gros plan émergeant d'une nuée blanche. On le devine sur le quai des arrivées avant qu'il ne disparaisse dans le brouillard des fumées.

 

Le soir venu, le père méthodiquement, compulsivement ferme à double tour toutes les portes donnant sur l’extérieur. La maison en sécurité, il peut se laisser aller à lire un conte à ses filles, l’histoire de Hansel et Gretel qui brulent la méchante sorcière dans le four. Le choix est glaçant!

 

A deux reprises dans la nuit noire, une enfant s’échappe au dehors. Qui est-ce? Est-ce un rêve, une crise de somnambulisme, un prolongement du conte ou un acte de résistance? Toujours est-t’il que tel un ange fantasmagorique, elle sème des pommes sur de la terre fraichement pelletée.

 

Le bébé, lui hurle continuellement à la mort alors que “sa nounou” fume fébrilement, complétement indifférente au nourrisson.

 

Dans cette première heure, nos sens ne cessent d’être en éveil, l’horreur est partout suggérée, jamais clairement affichée. Que se passe t’il dans la tête de chacun, qui sait ce qui se passe de l'autre côté?

Un écran rouge sang suggère quelques instants la barbarie ou le rouge éclatant des dahlias.

 

Dans l’intimité, le couple s’alonge sans affect dans des lits jumeaux. Rudolf visage fermé, mutique et apathique semble déprimé. A t’il encore la faculté de penser ? Edwige comme à l’ordinaire ne semble préoccupée que de son bien être personnel, elle réclame des vacances au spa et fait le pitre pour capter son époux.

Un autre soir, le commandant rentre tard, il a convoqué une déportée dans son bureau pour un viol sans doute habituel. Il s'enfermera peu après dans la buanderie pour un nettoyage méthodique avant de rejoindre son épouse.

 

La mère Edwige est venue visiter la famille, elle s'extasie de la réussite de sa fille. Mais rapidement, elle est titillée et demande si les employés sont juifs. "Ce sont des filles du village, les juifs sont de l'autre côté", lui répond t'on. La grand-mère se demande si sa patronne juive est aussi de l'autre côté. Elle ne semble avoir aucune idée de la fonction du camp mais comme de nombreux allemands ne remet pas en question l'internement des juifs. Le jour suivant, elle se sauve!

 

Un nouveau jour de repos, ramène le père et les enfants sur la rivière. C'est une paisible partie de pêche qui pourtant tourne vite court lorsqu'on retire des ossements de l'eau et qu'un orage éclate. Les enfants sont rapidement maculés, il pleut des cendres. Le père regagne prestement la maison et la mère et les domestiques dépouillent et plongent les enfants dans la baignoire pour les laver énergiquement. Aucune parole ne ponctue la scène, aucune question ne sort de la bouche des enfants. Dans ce nouveau silence chaque spectateur imagine l'imbroglio des sentiments de chacun.

 

Rudolf est très innovant dans ses méthodes et obtient de très bons résultats. En récompense, il monte en grade et devient superviseur des camps, nommé en poste à Berlin. Edwige ne se réjouit pas de cette promotion, elle ne veut pas déménager. Elle tient absolument à rester dans son paradis verdoyant, œuvre de sa vie, ce dont elle a toujours rêvé. On lui donne l'autorisation de demeurer "la reine d'Auschwitz".

 


 

A la maison, rien n'a changé. Un jardinier déverse un sac d'engrais gris qui s'envole au vent. Les enfants grandissent en sein de cette végétation de plus en plus exubérante. Le soleil continue de briller, les fleurs déploient leurs coroles multicolores, les oiseaux chantent, les abeilles font leur miel et les cheminées fument.

 

Un nouvel écran nous replonge dans le noir et par le trou d'un œilleton, l'on empreinte un tunnel qui s'élargit et nous propulse dans un musée. Des femmes de ménage, chiffon et aspirateur en main briquent placidement les vestiges des chambres à gaz, des fours crématoires et la vitrine des chaussures entassées. Nous sommes passés de l'autre côté du mur, là où les reliques des suppliciés ne peuvent à leur tour que suggérer l'atrocité.

 

Sous tension pendant 1h45, je ne suis pas ressortie indemne de ce film, psychologiquement si particulier,

 

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Publié le 6 Mars 2023

Pupille - Film

X garçon est le nom inscrit sur le petit bracelet bleu de ce nouveau-né. Une étudiante vient de lui donner le jour, mais ne peut devenir sa maman. Ce film bien documenté retrace l’accompagnement de la jeune accouchée et le parcours du bébé, de son statut de pupille de l’état jusqu’à son adoption par une personne célibataire. Le titre évoque également le regard que chacun porte sur autrui. 

La réalisatrice Jeanne Henry a su saisir la complexité d’une décision d’abandon et toute l’humanité nécessaire pour ne pas juger la mère biologique. L’on suit des sages-femmes tentant de créer un lien mère-enfant. Il y a l’assistante sociale qui choisit ses mots pour aider la jeune femme à mûrir son choix. L’on s’engouffre ensuite dans les méandres des services de l’aide sociale à l’enfance où des éducateurs passionnés suivent des enfants et des parents en difficultés.    

Il s’appellera provisoirement Théo, don de sa mère biologique et est accueilli pour deux mois chez Jean, un assistant familial, attentif et délicat. L’enfant ne cesse d’être bercé par ses bras de substitution. Rien ne lui est caché, on lui explique avec des mots adaptés que sa maman ne peut pas le garder, mais qu’elle l’aime et a fait un projet pour lui, pour qu’il soit heureux. Toutes les réactions du nourrisson, au fil des événements sont incroyablement bien filmées. Apathique et sans pleurs au commencement, on le voit s’ouvrir au contact des adultes bienveillants. L’on montre ici comme nous l’a expliqué Françoise Dolto que le bébé est bien une personne !

De l’autre côté, Alice est engagée depuis 8 longues années dans un parcours du combattant des PMA puis de l’adoption. Après son divorce, elle obtient un nouvel agrément pour adopter en solo. Après tant d’années, l’annonce d’un apparentement, la laisse sans voix.

La rencontre entre le bébé et Alice est un pur moment d’émotion, celui où elle devient maman, celui où il devient son fils. Elle le nomme Mathieu. Après l’incertitude et le suspens, la scène de fin nous donne le sourire. Alice et Mathieu gazouillent et se sourient allongés côte à côte, ils ont tant à partager…

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Publié le 26 Mai 2022

Notre-Dame brûle - Coup de cœur cinématographique
Le 15 avril 2019 est l’une de ces dates qui marquera durablement nos mémoires. En direct sur nos écrans, nous regardons médusés Notre-Dame de Paris en train de se consumer.
Quatre ans plus tard, Jean Jacques Annaud nous fait vivre une émouvante reconstitution des événements ayant précédé la drame et l’incendie lui-même au cœur de l’action.
Paris, île de la cité, un jour de printemps ordinaire : des embouteillages ceinturent la cathédrale, des flots de touristes l’envahissent. Un nouvel employé prend son poste au PC de sécurité mais, ce qu’il ne sait pas, c’est que son premier jour restera à jamais bouleversant ! Une alarme incendie se déclenche pendant la messe, le public est évacué tandis que l’on court dans les combles…Rien ! Pourtant au loin les Parisiens détectent nettement cette fumée qui semble s’élever de Notre-Dame. Le feu a bien pris sous les toits mais pas à l’endroit indiqué sur la centrale incendie. Entre le départ du feu et l’arrivée des pompiers, s’écoulent 45 interminables minutes où les flammes dévorent la charpente.
Les pompiers grimpent dans les tours, s’emparent de la cathédrale et des heures durant bravent héroïquement ce brasier monstrueux. Un autre challenge se joue en parallèle, il faut sauver les œuvres et les reliques. Le régisseur, seul détenteur de la clé du coffre de la couronne d’épines, est absent. Nous le suivons dans sa course effrénée et semée d’embûches entre Versailles et Paris. Arrivera-t-il à temps pour sauver cette relique du Christ jadis acquise par St Louis ?
Dans ce film à grand spectacle, Annaud marie admirablement les images d’archives et celles époustouflantes saisies par sa caméra. On a beau connaître la fin, il réussit à nous tenir en haleine, à nous faire frémir du danger pris par les hommes du feu. Tandis que l’on admire ces héros des temps modernes, que l’on vibre avec eux au rythme des flammes et des lances à eau, tout en bas, sur les bords de Seine, une foule internationale chante avec ferveur. Un jeune pompier l’espace d’un instant s’imprègne des cantiques qui montent aux cieux. Dans la nef, une goutte d’eau comme une larme perle au coin de l’œil de la vierge au pilier. C’est magnifiquement poignant.
L’importance portée à cet édifice et aux reliques met en lumière l’intérêt accordé à notre patrimoine, à notre histoire et à notre culture, art et foi sont intimement liés. Ce jour dramatique Notre-Dame était personnifiée et chacun soufrait avec elle.
La cathédrale Notre-Dame de Paris a été durement touchée mais elle a été sauvée. Au lendemain de l’incendie, la vierge au pilier et la grande croix d’or s’élevaient intactes au milieu des gravats fumants.
Aujourd’hui la cathédrale n’a jamais été aussi vivante, elle renait de ses cendres…

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Publié le 5 Février 2017

Cet article est reposté depuis Je t'aime Alzheimer.

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Publié le 29 Janvier 2017

J'ai lu "Chacun pour soi" de Claude Bourgeyx

Une succession de courtes scènes qui nous transporte allez savoir où ? Dans la vie quotidienne, au comptoir d’un bar, dans la rue, dans un salon anonyme ou carrément dans un hôpital psychiatrique !
Claude Bourgeyx joue avec les mots et du jeu de mots au jeu d’esprit il n’y a qu’un pas que l’auteur franchit sans vergogne.
Il se moque de lui, de nous, de l’homme et de la femme d’à côté et même du président de la république.
Chacun reconnaitra quelqu’un de sa connaissance, son collègue, sa femme, sa grand-mère ou lui-même. Non ? Mais si !
Tous les dialogues démarrent par des phrases clichés que nous prononçons tous pour engager une conversation banale. Des mots creux, drôles, sarcastiques ou affligeants comme ces dialogues de sourds où personne ne s’écoute, où chacun veut détenir la vérité, où le mot dialogue n’est même pas approprié tant les interlocuteurs ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Chacun pour soi !
L’auteur se promène avec un humour grinçant et parfois au-dessous de la ceinture dans quelques sujets de société tels les addictions, le handicap, l’écologie, la solitude, Alzheimer….
Il aborde également la mort, la maladie, le veuvage, toutes ces épreuves inévitables dont il se joue à coups de bons mots.
Cet enchaînement de petits sketches fait un peu rire jaune tant le second degré peut faire mouche en nous bousculant, en disant la vérité vraie.
A lire aux toilettes par exemple pour ne pas trop se prendre le chou.

J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération masse critique de Babelio

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Publié le 18 Octobre 2016

L'homme qui marche

Quelques minutes ou toute une vie pour survoler ou s’imprégner des trente-quatre pages de ce livret.

Jouer avec les mots de Bobin, les remanier de mes pensées.

*****

Se mettre en route sur le chemin aux côtés de cet homme.

L’homme marche au-delà de la nuit.

La nuit n’est pas complète, il y a toujours un premier venu.

Le premier venu est plus grand que soi, attrape son regard.

Un regard qui travaille les cœurs.

Les cœurs purs saisissent la vérité.

 La vérité est une pure présence.

La présence qui parle de la vie avec les mots de la vie.

La vie se multiplie si chacun la partage.

Partager c’est rejoindre car où je suis, l’homme va.

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Publié le 26 Septembre 2016

Managez humain - Livre de Franck Martin

Pour ma première participation à Masse Critique Babelio, j’ai reçu Managez humain c’est rentable.

L’opération Masse critique consiste à se porter candidat pour recevoir gratuitement un livre récent et à s’engager à publier un avis sur le site Babelio.

J’ai donc lu très sérieusement le bouquin, surligneur en main et voici ma première critique littéraire (rien que ça !) 

Managez humain - Livre de Franck Martin

Le ton est donné dès la couverture d’où émerge le bras d’un homme en costume tenant une grande fleur rose, un souci.

En gros caractères, une invitation à MANAGEZ HUMAIN soulignée d’une affirmation en rouge c’est rentable pour ne pas décourager les cadres septiques. En bas à droite on annonce la ligne conductrice de l’ouvrage : LA BIENVEILLANCE

La lecture est facile, le livre m’a accroché dès la préface de Raymond Doménech qui parle de son partenariat avec Franck Martin dans le monde du football.

L’auteur nous entraine ensuite (sans jeu de mot) dans une série de questionnements, de réflexions, d’explications et quelques méthodes en autre de communications.   

Qu’est-ce qu’une équipe, ces hommes et femmes uniques qui la composent, les liens entre les uns et les autres, les interactions des comportements ?

Lorsque des changements interviennent ou sont nécessaires dans une vie professionnelle et une vie d’entreprise, de quelle manière  les préparer pour recueillir l’adhésion de tous ?

Comment le cadre peut-il aider le collaborateur à trouver le sens de ses missions dans une conscience collective de l’entreprise ?

Comment chacun peut-il trouver la place qui lui revient et s’épanouir, grandir ?

Apprendre à créer des relations de confiances, à être empathique, à chausser les souliers de l’autre pour le comprendre.

Apprendre à communiquer positif, à partager, à croiser, à partager des points de vues, à se libérer des modes de pensées étriqués.

Savoir développer ses sens en présence d’autrui pour recueillir des informations.

Manager en faisant les bonnes demandes.

Les chapitres sont ponctués de petites histoires d’entreprises, de récits de réalités de terrain, de vécus de personnes réelles. Ces histoires vraies montrent bien les difficultés, les maladresses et « l’humain ». L’auteur se cite à plusieurs reprises, nous montrant ainsi comment lui-même est sans cesse en mouvement.

Franck Martin et son équipe nous aident  à comprendre et connaitre l’historique, la culture de chaque entreprise évoquée et à décrypter les situations.   

J’ai un peu lâché sur le dernier chapitre qui développe le schéma de congruences* et la théorie des ensembles sans doute parce que c’est moins concret et que ces notions demanderaient  un ouvrage explicatif entier à elles seules.

*congruence : cohérence entre les idées, les pensées, les valeurs et les actions

Pour finir, l’on trouve un petit résumé  des vingt commandements essentiels à retenir pour progresser dans son management.

La postface est presque inutile, elle est signée du président Bosh France qui parle d’évidences.

J’imagine, que les pratiques bienveillantes deviennent  de véritables façons de faire et d’être lorsqu’on les pratique depuis longtemps, malheureusement nombre d’entreprises et de dirigeants ont besoin de se remettre en question.

Ce manuel pratique est à mettre entre toutes les mains, non seulement de nos hiérarchies mais aussi des salariés pour une ouverture sur le leadership  et le fonctionnement des équipes.  

J’ai aimé en le lisant, avoir envie de travailler mieux pour m’investir mieux.

 

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Publié le 10 Août 2016

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Après les apparitions, Bernadette reste huit années en tant que pensionnaire à l’hospice des sœurs de la charité de Lourdes. Elle y est accueillie en tant que malade indigente.

La petite fille devient une jeune femme au caractère bien affirmé. Elle est gaie, remplie d’humour et de répartie, un peu têtue, espiègle, coquette et bonne camarade.

Ses journées se déroulent paisiblement entre instruction, petits travaux, visites à sa famille et soins à sa santé toujours précaire.

Bernadette serait parfaitement heureuse sans les interrogatoires sur les apparitions, les séances et dédicaces photos qu’on lui impose.  

En janvier 1862, l’enquête est enfin terminée et les apparitions de la vierge à Bernadette Soubirous sont officiellement reconnues authentiques. 

En avril 1864, une statue de marbre est inaugurée et placée dans la niche de la grotte. Bernadette a du mal à cacher sa déception.

Aucune réalisation ne saurait rendre ce qu’elle a vécu.

En 1866 démarre au-dessus de la grotte, la construction de basilique de l’Immaculée Conception.

En juillet 1866 Bernadette rejoint le couvent des sœurs de la Charité de Nevers en tant que religieuse.    

Elle a 22 ans, elle ne reverra plus Lourdes, ni ses parents, ni la grotte.

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Le 07 juillet 1866,  Bernadette arrive à Nevers, épuisée mais ravie de ses trois jours de voyage en chemin de fer via Bordeaux et Périgueux

Elle lit la devise du fronton « Deus Charitas est »* et elle soupire de soulagement.

Elle n’a pour tout bagage qu’un petit sac bayadère et un parapluie.

Elle entre au couvent confiante et dépouillée.  

La maison est toute neuve et accueille plus de trois cent religieuses dont cent-trente jeunes novices.

Tout le monde se réunit dans la salle d’enseignement des novices et Bernadette toujours revêtue de son capulet de Lourdes raconte une fois pour toutes, les apparitions.

Elle enfile ensuite la robe noire et la cornette qui la rendent enfin anonyme. 

Elle prend le nom de sœur Marie-Bernard.  

*Dieu est amour

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Mais même à Nevers, on lui impose des visites pour relater sans fin son histoire extraordinaire.   

La vie s’écoule malgré tout, simple, ordinaire et joyeuse.

Elle travaille à l’infirmerie puis comme sacristine lorsque la maladie ne lui permet plus de soigner les malades.

Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres. Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres. Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres.
Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres. Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres.

Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres.

D’année en année, Bernadette s’affaiblit, son asthme ne la lâche plus puis elle est atteinte d'une tumeur au genou et d'une tuberculose pulmonaire.

Fin 1878, elle s’alite à l’infirmerie Sainte Croix, dans un lit tendu de voilages qu’elle appelle sa chapelle blanche.

Elle endure désormais des douleurs permanentes, la dépendance, les insomnies.

Que de temps interminable à souffrir impuissante !

Elle souffre également psychologiquement, de son inutilité, d’être à charge.

A resté alitée, son corps s’abime, se couvre d’escarres, son genou ne peut plus reposer dans le lit, il est énorme, rempli de pus.

Quelle vie d’épreuves que celle de Bernadette, pauvre, malade, stigmatisée, humiliée, importunée, inutile, impuissante.

Qu’il est long de mourir.

Sa fin de vie est extrêmement pénible, ses chairs sont à vifs, le moindre mouvement la fait gémir. En ce temps-là point de morphiniques, de matelas anti escarre, de sédation…

Bernadette ne peut que regarder venir cette mort lente, dégradante et torturante.

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Le  lundi de Pâques 1879. Elle réclame une fois de plus de quoi la soulager, on ne trouve rien. Elle se plaint doucement, en murmurant qu’elle n’aurait jamais cru qu’il faille tant souffrir pour mourir.

Son enfance lui revient, elle dit qu’elle est moulue comme un grain de blé.

La nuit suivante est bouleversée par une succession de gémissements, de sommeils comateux, de respirations profondes.

Le lendemain en fin de matinée, elle demande à être levée espérant soulager son pauvre corps écorché.

On l’installe dans un fauteuil les jambes relevées sur un tabouret molletonné.  

Elle cherche une position confortable en agrippant les accoudoirs pour se redresser. Ses grands yeux hagards fixent le vide comme si elle était déjà ailleurs.

Elle s’apaise puis pousse encore un petit cri, frémit, saisit et contemple son crucifix et s’abandonne enfin en rendant son dernier souffle. C’était le 16 avril 1879.

Elle avait 35 ans et on l’inhumât  dans la chapelle Saint Joseph dans le jardin.

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Le procès en béatification nécessitât qu’on exhume la dépouille de Bernadette à trois reprises.

Son corps est retrouvé dans un état de conservation jugé miraculeux par les gens pieux. On peut aussi émettre l’hypothèse d’une sorte d’embaumement dû aux produits utilisés avant la mise au tombeau.

Bernadette est canonisée le 8 décembre 1933, jour de l’immaculée conception.

La sainte repose désormais dans une chasse de verre et de bronze dans la chapelle St Gildard de Nevers.

A Lourdes et à Nevers, les pèlerins viennent se recueillir et prier Sainte Bernadette qui a dit :

Je n’oublierai personne
 

Fin

Il n'est pas trop tard pour lire:

Episode 1 : Son enfance

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-1-son-enfance.html

Episode 2 : Massabielle

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-2-massabielle.html

Episode 3 : L'affaire Soubirous

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-3-l-affaire-soubirous.html

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à NeversSur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
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Publié le 8 Août 2016

Sur les pas de Bernadette - 3 : L'affaire Soubirous

Dimanche 14 février 1858

Après la grand-messe, un groupe de six petites filles accompagne Bernadette irrésistiblement attirée à la grotte.

Elles ont peur, elles ont hâte. Dans la France superstitieuse du 19ème siècle, elles se sont munies d’eau bénite au cas où « ce serait du mauvais ».

Bernadette a devancé tout le monde. Ses amies la retrouve en prière le visage transfiguré. La dame est là et elle l’asperge d’eau bénite. La dame sourit.

L’atmosphère est remplie de mystère, les autres ne voient rien d’autre que Bernadette agenouillée, le visage extatique.  

Une fille a grimpé sur la roche, elle balance une grosse pierre dans le canal. Les enfants s’éparpillent en hurlant.

Les plus courageuses restent prés de Bernadette, elles veulent la déloger  mais elle est comme enracinée les genoux dans les pierres.

L’histoire se propage dans Lourdes, Bernadette se fait gronder par ses parents et les sœurs de l’école.

Jeudi 18 février 1858

Sollicitées par deux dames notables de Lourdes, Bernadette malgré l’interdiction retourne de très bonne heure à  la grotte.

Les femmes ont pris une écritoire pour que la vision inscrive son nom.

La dame en blanc est bien là et elle répond à Bernadette, dans un dialogue muet,que ce n’est pas nécessaire.

Elle demande à Bernadette de lui faire la grâce

de revenir ici quinze jours durant.

Bernadette promet et la dame lui promet à son tour de la rendre heureuse non pas dans ce monde mais dans l’autre

Bernadette en extase

Bernadette en extase

15 jours d’apparitions

De jour en jour, les proches et les badauds enfle le groupe se rendant à la grotte. Il y a cent personnes le 21 février, des milliers les jours suivants.

Le commissaire de police s’en mêle, tente de percer la supercherie, les influences, les intérêts.

Mais pendant toute cette période Bernadette refuse d’être mise en avant, refuse les dons en nature et l’argent qu’on lui propose.

Elle est chaque jour un peu plus importunée par nombre de gens qui veulent l’interroger, lui faire toucher des objets. Elle est raillée par ses camarades d’école, rabaissée par les religieuses, interrogées des heures durant par les autorités.

Elle reste simple, ne changeant pas d’un iota à ses récits et à ses descriptions. Elle nomme la dame de « cela » car elle ne sait pas qui elle est.

Malgré les pressions, les interdictions, Bernadette ne peut s’empêcher de rejoindre la dame du rosier sauvage de Massabielle, elle est irrésistiblement attirée.

Bernadette, poursuit chaque jour ses rencontres invisibles pour autrui. La foule observe la jeune fille calme et immobile qui récite son chapelet face à la grotte vide.

Les gens observent également la visionnaire pleurer, rester insensible au feu du cierge, se prosterner, baiser la terre, réciter son chapelet, sourire, psalmodier...

Le 23 février, l’apparition lui demande de faire construire une chapelle et de venir ici en procession.

Dans le pays, tout le monde ne parle plus que de l’affaire Bernadette Soubirous, les uns accréditent qu’il y a « quelque chose »  alors que  les autres déclarent que Bernadette est folle ou manipulée.

La petite ville de Lourdes est prise d’assaut, les autorités civiles et religieuses sont tenues d’intervenir. Le curé Peyramale demande une preuve tangible de la présence de cette dame alors que le procureur veut démasquer l’imposture.

D'un jour à l'autre, la foule grossit

D'un jour à l'autre, la foule grossit

Le 25 février 1858

Dès deux heures du matin, Il y a 350 personnes au pied de Massabielle. De nombreuses personnalités, des journalistes, des notables se sont joints aux villageois. Les gendarmes assurent le service d’ordre, des barrières ont été installées, un pont de fortune a été jeté sur le canal, des cierges brulent…

La grotte est devenue en quelques jours, un lieu de dévotion.

Bernadette doit se frayer un chemin dans la foule pour regagner sa place. Comme chaque jour, la jeune fille s’agenouille et son visage se transfigure lorsque la dame parait.  

Ce jour-là, la dame blanche lui demande d’aller boire et se laver à la fontaine et de manger de l’herbe.

Bernadette se dirige alors vers le Gave mais la vision lui fait signe de regagner les rochers. 

La foule observe les va et viens de Bernadette, les expressions de son visage.

Soudain, Bernadette se rend au fond de la grotte et se met à grimper à genoux sur la pente caillouteuse.

 Elle trouve un trou boueux et elle doit s'y reprend à quatre fois pour réussir à se frotter le visage et à boire cette eau sale. Elle mange ensuite des feuilles de cresson qui poussent sous la voute de pierre.   

Les observateurs sont sidérés et ceux qui ont cru en « quelque chose »  sont cruellement déçus, cette fille est dérangée.  

L’après-midi, des gens retournent pourtant à la grotte et plante un bâton dans le trou de terre rouge. 

Et voilà qu’une source est en train de jaillir. Les Lourdais remplissent les premières fioles de cette source neuve qu’ils pressentent  miraculeuse.

Les jours suivant la foule grossit encore. Bernadette indifférente effectue scrupuleusement les gestes de pénitence que la dame lui réclame.

De nombreux témoins relatent cette transfiguration incroyable du visage de Bernadette pendant les apparitions de la dame. 

Le silence et le recueillement règnent à Massabielle. 

Bernadette boit dans le trou d'eau sale

Bernadette boit dans le trou d'eau sale

Dans la nuit du 28 février au 1er mars, se produit le 1er miracle. L’eau du creux est devenue une source et Catherine Latapie prête à accoucher, se rend malgré tout à la grotte. Un bassin recueille désormais l’eau limpide  qui ruisselle du trou boueux. Catherine est handicapée d’une main et elle la plonge dans l’eau de la vasque qui a été construite.  Elle retrouve rapidement l’usage de ses doigts. Elle a encore le temps de parcourir les sept km qui la sépare de sa maison où elle arrive à temps pour accoucher d’un fils qu’elle prénomme Jean-Baptiste.

Quelques jours plus tard, un aveugle recouvre la vue en se lavant les yeux avec l’eau de la source.

Et cinq autres guérisons inexpliquées se produisent dans le pays.

Bernadette reste éloignée de ces guérisons jugées miraculeuses et de toutes les propositions et dons qui lui sont offerts pour la sortir de la misère. 

Les autorités cherchent toujours l’escroquerie, elles repartent bredouille, constatant chaque jour combien la jeune fille est intègre.  

La source de la grotte

La source de la grotte

Le jeudi 25 mars 1858

Bernadette demande une nouvelle fois à la dame quel est son nom.  

C’est le grand jour où la dame lui répond : Je suis l’immaculée conception.

 Bernadette ne comprend pas ce que cela veut dire mais court chez le curé en répétant le nom tout le long du chemin.

Le prêtre est étourdi, ému aux larmes de ce nom qui lui est révélé. Cette reconnaissance de la vierge en tant qu’immaculée conception, est une notion théologique toute nouvelle édictée par le pape. Bernadette ne peut avoir inventé ces paroles. Voici la preuve qu’il attendait.

Peu après les autorités font barricader la grotte et la débarrasse des objets pieux qui y sont entassés. Les gens continuent pourtant de prier de l’autre côté du Gave. 

Le vendredi 16 juillet 1858, Bernadette incognito, se mêle à la foule. C’est la dernière apparition.  Bernadette déclara plus tard, qu’elle semblait se trouver dans la grotte malgré la séparation de la rivière. Elle dit aussi que la Vierge n’avait jamais été aussi belle.

En juillet 1858, l’évêque de Tarbes diligente une enquête pour savoir s’il y a réellement eu des apparitions de la vierge à Massabielle. A suivre

 

Le début de l'histoire de Bernadette

Episode 1: Son enfance

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-1-son-enfance.html

Episode 2 : Massabielle

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-2-massabielle.html

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Publié le 7 Août 2016

Sur les pas de Bernadette - 2 : Massabielle

Lourdes 1858

Jeudi 11 février 1858 - 1ère apparition

C’est dans un contexte d’extrême pauvreté que le jeudi 11 février, Bernadette, sa sœur Toinette et leur amie Jeanne s’en vont chercher du bois et des os.   

Le ciel est bas, couvert et laisse tomber de la neige et de la pluie mêlées, il fait bien froid sur les Pyrénées en ce mois de février 1858.

Les filles traversent le vieux pont de pierres et se retrouvent sur la rive gauche du Gave. Elles rejoignent l’île du Châlet en passant par le moulin Savy. Elles se retrouvent dans une grande prairie entourée par le Gave et le canal du moulin. Au fond du pré, il y a une vieille roche abrupte et mystérieuse appelée Massabielle. C’est « la tute- aux- cochons », un abri  dégoutant où l’on mène les porcs se nourrir car il y a plein de déchets.

Les petites filles cavalent dans l’herbe humide et poussent soudain des cris de joie en apercevant  au pied de la grotte, une grande quantité  de bois charrié par les eaux. Il faut se déchausser pour traverser l’eau glacée du canal presque à sec.    

Toinette et Jeanne ont vite fait de sauter dans l’eau et remplissent déjà le panier tandis que Bernadette, de santé fragile cherche une solution pour ne pas se mouiller les pieds.

Sur les pas de Bernadette - 2 : Massabielle

Bernadette reste seule entre Gave et canal et se résout finalement à enlever ses sabots et ses bas pour traverser à son tour.  

Sabot en main, son attention est brusquement attirée par un bruit de vent. Elle tourne la tête de tous côtés mais les peupliers sont immobiles. Elle saisit l’autre sabot et voici qu’un nouveau bruissement  lui fait à nouveau lever les yeux. Son regard balaie circulairement et s’arrête dans une anfractuosité de la grotte.

Un églantier s’agite dans une  niche en haut, à droite du rocher puis elle voit une douce lumière entourant ce qui ressemble à une belle jeune fille.

Bernadette se frotte les yeux, se persuade qu’elle est victime de quelques hallucinations…

 La silhouette toute de blanc vêtue est toujours là. Elle la détaille subjuguée, sa taille est ceinte d’une ceinture bleue et ses pieds sont recouverts de roses jaunes, un chapelet pend à son bras, elle ouvre les mains pour accueillir Bernadette.

Face à cette vision surréaliste, Bernanette ressent le besoin imminent de faire le signe de croix mais elle est paralysée et n’y parvient pas.

Comme si elle le comprenait, la dame au voile blanc lui montre comment faire et  tout devient simple pour Bernadette qui s’agenouille et se met à égrainer son chapelet.

La dame tend une nouvelle fois les bras, Bernadette n’ose pas avancer plus loin. La robe blanche s’évanouit laissant dans la niche cette lueur qui l’auréolait.

Sur les pas de Bernadette - 2 : Massabielle

De l’autre côté du canal, les compagnes de Bernadette la hèlent avec ironie.

Que fait-elle là agenouillée à prier au lieu de venir les aider ?

Le roc est redevenu sombre, la niche laisse pendre un roncier immobile constate Bernadette qui scrute les parois de la grotte.

 Bernadette est tellement impressionnée de cet évènement hors du commun  qu’elle ne peut garder son secret et le dévoile aux deux autres.

Le soir à la prière, elle se met à pleurer d’émotions et Toinette raconte tout.

Louise, sa mère, se fâche, interdit  à la jeune fille de retourner à Massabielle et d’en parler à qui que ce soit.

Mais la rumeur se répand vite. Jeanne et Toinette n’ont pu garder leur langue, Bernadette elle-même s’en confesse au curé. A suivre....

Episode 1 : L'enfance de Bernadette

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-1-son-enfance.html

Sur les pas de Bernadette - 2 : Massabielle

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