Chansons autour du feu de camp

Publié le 26 Février 2015

Chansons autour du feu de camp

En juillet 1974, comme chaque été, je débarque en colonie de vacances. Un mois de vie en collectivité, de jeux, d'excursions et de chansons.

Nous sommes en période post soixante-huitarde et nos moniteurs ont la barbe et les cheveux longs et nos monitrices portent des tenues peace and love.

Guitare en bandoulière, Gérard nous apprend toutes les chansons engagées de l'époque.

De Maxime le Forestier à Moustaki, de Brassens à Mouloudji en passant par Barbara, Nougaro, Aufray, Ferrat...

Un vent de liberté souffle sur la maison bleue, les premiers émois amoureux nous saisissent le soir à la brume.

On déserte avec ce pauvre gars qui ne veut pas se battre, on boit un coup à la bouteille qui ne nous lâche pas et on pleure nos 20 ans alors qu'on en a que la moitié.

Nous y mettons tout notre cœur autour des braises rougeoyantes ou en balade. Main dans la main, nous chantons comme si c'était la dernière fois.

A 10 ans, nous ne comprenons évidement pas le sens exact de toutes ces paroles mais nous vivons intensément l'ambiance, l'amitié, la fraternité.

Dans ce répertoire des années 70, Gérard nous fait chanter sa révolte mais aussi des refrains plus entraînants. Nous voguons en tenant la barre ou nous nous baladons sur les champs Elysés.

Nous chantons également des chansons plus traditionnelles telles le galérien, Fleur d'épine , Nous étions vingt ou trente, ils étaint trois garçons, les prisons de Nantes...

Et nous les filles, déjà midinettes, ne nous lassons pas de Billy boy qui ne voulait pas quitter sa maman.

Debout les gars, réveillez vous, aujourd’hui est un jour nouveau où l'on se réjouit sous le soleil d'été, où l'on sourit à notre enfance et à notre avenir.

Et le soir venu, Doucement, doucement, doucement s'en va le jour et avant de nous quitter chantons une chanson d'amitié.

Gérard pince encore une fois les cordes de sa guitare triste sur les jeux interdits des enfants déjà endormis dans les couvertures au pied du feu qui s'éteint.

Et Félix Leclerc nous berce en nous offrant son petit bonheur qui s’installa durablement dans nos cœurs cet été là.

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Publié dans #Quand j'étais petite

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E
Tout une ambiance les chansons autour d'un feu de camp! Joli moment de partage.
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V
De jolis souvenirs, une ambiance de camaraderie toute simple et chaleureuse