Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers

Publié le 10 Août 2016

Sur les pas de Bernadette - 4 : De Lourdes à Nevers
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Après les apparitions, Bernadette reste huit années en tant que pensionnaire à l’hospice des sœurs de la charité de Lourdes. Elle y est accueillie en tant que malade indigente.

La petite fille devient une jeune femme au caractère bien affirmé. Elle est gaie, remplie d’humour et de répartie, un peu têtue, espiègle, coquette et bonne camarade.

Ses journées se déroulent paisiblement entre instruction, petits travaux, visites à sa famille et soins à sa santé toujours précaire.

Bernadette serait parfaitement heureuse sans les interrogatoires sur les apparitions, les séances et dédicaces photos qu’on lui impose.  

En janvier 1862, l’enquête est enfin terminée et les apparitions de la vierge à Bernadette Soubirous sont officiellement reconnues authentiques. 

En avril 1864, une statue de marbre est inaugurée et placée dans la niche de la grotte. Bernadette a du mal à cacher sa déception.

Aucune réalisation ne saurait rendre ce qu’elle a vécu.

En 1866 démarre au-dessus de la grotte, la construction de basilique de l’Immaculée Conception.

En juillet 1866 Bernadette rejoint le couvent des sœurs de la Charité de Nevers en tant que religieuse.    

Elle a 22 ans, elle ne reverra plus Lourdes, ni ses parents, ni la grotte.

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Le 07 juillet 1866,  Bernadette arrive à Nevers, épuisée mais ravie de ses trois jours de voyage en chemin de fer via Bordeaux et Périgueux

Elle lit la devise du fronton « Deus Charitas est »* et elle soupire de soulagement.

Elle n’a pour tout bagage qu’un petit sac bayadère et un parapluie.

Elle entre au couvent confiante et dépouillée.  

La maison est toute neuve et accueille plus de trois cent religieuses dont cent-trente jeunes novices.

Tout le monde se réunit dans la salle d’enseignement des novices et Bernadette toujours revêtue de son capulet de Lourdes raconte une fois pour toutes, les apparitions.

Elle enfile ensuite la robe noire et la cornette qui la rendent enfin anonyme. 

Elle prend le nom de sœur Marie-Bernard.  

*Dieu est amour

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Mais même à Nevers, on lui impose des visites pour relater sans fin son histoire extraordinaire.   

La vie s’écoule malgré tout, simple, ordinaire et joyeuse.

Elle travaille à l’infirmerie puis comme sacristine lorsque la maladie ne lui permet plus de soigner les malades.

Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres. Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres. Broderie, travail à l'infirmerie, prière à ND des eaux, soins aux blessés...Son quotidien au service des autres.
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D’année en année, Bernadette s’affaiblit, son asthme ne la lâche plus puis elle est atteinte d'une tumeur au genou et d'une tuberculose pulmonaire.

Fin 1878, elle s’alite à l’infirmerie Sainte Croix, dans un lit tendu de voilages qu’elle appelle sa chapelle blanche.

Elle endure désormais des douleurs permanentes, la dépendance, les insomnies.

Que de temps interminable à souffrir impuissante !

Elle souffre également psychologiquement, de son inutilité, d’être à charge.

A resté alitée, son corps s’abime, se couvre d’escarres, son genou ne peut plus reposer dans le lit, il est énorme, rempli de pus.

Quelle vie d’épreuves que celle de Bernadette, pauvre, malade, stigmatisée, humiliée, importunée, inutile, impuissante.

Qu’il est long de mourir.

Sa fin de vie est extrêmement pénible, ses chairs sont à vifs, le moindre mouvement la fait gémir. En ce temps-là point de morphiniques, de matelas anti escarre, de sédation…

Bernadette ne peut que regarder venir cette mort lente, dégradante et torturante.

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Le  lundi de Pâques 1879. Elle réclame une fois de plus de quoi la soulager, on ne trouve rien. Elle se plaint doucement, en murmurant qu’elle n’aurait jamais cru qu’il faille tant souffrir pour mourir.

Son enfance lui revient, elle dit qu’elle est moulue comme un grain de blé.

La nuit suivante est bouleversée par une succession de gémissements, de sommeils comateux, de respirations profondes.

Le lendemain en fin de matinée, elle demande à être levée espérant soulager son pauvre corps écorché.

On l’installe dans un fauteuil les jambes relevées sur un tabouret molletonné.  

Elle cherche une position confortable en agrippant les accoudoirs pour se redresser. Ses grands yeux hagards fixent le vide comme si elle était déjà ailleurs.

Elle s’apaise puis pousse encore un petit cri, frémit, saisit et contemple son crucifix et s’abandonne enfin en rendant son dernier souffle. C’était le 16 avril 1879.

Elle avait 35 ans et on l’inhumât  dans la chapelle Saint Joseph dans le jardin.

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Le procès en béatification nécessitât qu’on exhume la dépouille de Bernadette à trois reprises.

Son corps est retrouvé dans un état de conservation jugé miraculeux par les gens pieux. On peut aussi émettre l’hypothèse d’une sorte d’embaumement dû aux produits utilisés avant la mise au tombeau.

Bernadette est canonisée le 8 décembre 1933, jour de l’immaculée conception.

La sainte repose désormais dans une chasse de verre et de bronze dans la chapelle St Gildard de Nevers.

A Lourdes et à Nevers, les pèlerins viennent se recueillir et prier Sainte Bernadette qui a dit :

Je n’oublierai personne
 

Fin

Il n'est pas trop tard pour lire:

Episode 1 : Son enfance

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-1-son-enfance.html

Episode 2 : Massabielle

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-2-massabielle.html

Episode 3 : L'affaire Soubirous

http://tdbc.over-blog.com/2016/08/sur-les-pas-de-bernadette-3-l-affaire-soubirous.html

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Publié dans #Culture

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