L'atelier de Joseph
Publié le 16 Juillet 2015
Voici le texte inspiré par cette peinture de Théo Sauer
L’atelier de Joseph
Lorsque j’y suis entrée pour la première fois il ne servait déjà plus guère mais cet antre avait conservé son odeur si particulière de sciure de bois, de pommes et de poussière.
Il y avait toujours des planches jusqu’au grenier, de vieilles machines de menuisier, des scies, des rabots, des clous et partout éparpillés, des copeaux de bois blond.
Abandonnées le long d'un mur, des caisses remplies de rognures qui servent encore pour allumer la cuisinière.
Vestiges d’un labeur d’antan ou l'artisan ne comptait pas son temps pour fabriquer un meuble ou un cercueil.
Il me suffit de fermer les yeux pour revoir ces lieux.
Par la grande baie vitrée, ternie, couverte de toiles d’araignées j’aperçois le jardin en espaliers, il étale sa friche jusqu’au champ d’herbes folles où les moutons bêlent sans se soucier du temps qui passe.
Tout en bas, l’Allier s’écoule tranquille, parée d’un halo de brume et de l’aube naissante